La NRA, le puissant lobby américain pour les armes à feu, a rejeté vendredi les idées mises de l'avant par l'administration de Barack Obama pour contrer la violence par les armes. La NRA estime jouir de suffisamment d'appuis au gouvernement américain pour faire échec à toute tentative de rétablir l'interdiction des fusils d'assaut et des chargeurs à grande capacité.

Le sujet trône au sommet des priorités du président Obama depuis le massacre, le mois dernier, de 20 enfants et de 6 adultes dans une école du Connecticut. Le vice-président Joe Biden a pris la tête d'un groupe de travail qui devrait présenter ses suggestions au président d'ici à mardi.

M. Obama espère annoncer des mesures concrètes dans la foulée de sa deuxième investiture, plus tard ce mois-ci. M. Biden devait rencontrer d'autres groupes à la Maison-Blanche, vendredi.

La National Rifle Association (NRA) et d'autres associations de défense des propriétaires d'armes ont rencontré le vice-président jeudi, mais la NRA continue à s'opposer à tout resserrement du contrôle sur les armes. L'association propose plutôt que chaque école du pays soit protégée par un garde armé.

Le président de la NRA, David Keene, a déclaré au réseau NBC vendredi matin qu'il existe un désaccord fondamental concernant les mesures à prendre pour freiner la violence par les armes.

Les recommandations de M. Biden devraient notamment porter sur les soins de santé mentale et sur la présence de la violence à la télévision, au cinéma et dans les jeux vidéo. M. Biden a aussi évoqué des problèmes avec le système qui devrait normalement permettre de vérifier les antécédents des acheteurs d'armes.

On retrouve aux États-Unis entre 30 et 50 % d'armes qui sont entre les mains de civils.