Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a mis en garde la Corée du nord samedi, prévenant que les États-Unis répondraient rapidement si le régime communiste menaçait l'Amérique ou ses alliés en Asie.

«Nous ne resterons pas inertes si la Corée du Nord construit une capacité de destruction visant des cibles en Asie, ou contre nous» a affirmé Gates en ouverture d'un sommet annuel sur la sécurité et la défense en Asie-Pacifique. Gates n'a pas donné plus de précisions sur les modes de ripostes possibles. Il a déjà affirmé que les États-Unis n'avaient pas prévu de plan de déploiement de forces américaines supplémentaires dans la région.

Les États-Unis ont besoin de 90 jours pour renforcer leur présence en hommes dans la région. Washington maintient environ 250 000 soldats dans le Pacifique, dont 28 000 stationnés en Corée du Sud.

Alors que la Corée du Nord a affirmé avoir effectué un nouvel essai nucléaire lundi et a testé de nouveaux missiles balistiques, le chef du Pentagone a estimé que le programme nucléaire de Pyongyang était «le signe avant-coureur d'un avenir sombre». Il a toutefois précisé qu'il ne le considérait pas comme une menace militaire directe «à ce stade».

Comparant le programme nord-coréen à celui de l'Iran, Robert Gates a appelé à de «véritables sanctions sévères» contre ces deux pays.

«Le choix de demeurer un paria international démuni ou de s'engager sur une nouvelle voie n'appartient qu'à la Corée du Nord», a-t-il également déclaré. «Le monde attend».

Lui succédant à la tribune de la conférence, le général chinois Ma Xiaotian a affirmé que Pékin était «résolument opposé à la prolifération nucléaire», et a appelé la communauté internationale à «garder la tête froide et à prendre des mesures pour traiter le problème».

Le ministre sud-coréen de la Défense, Lee Snag Hee, a, lui, estimé que les essais nord-coréens étaient «un défi sérieux au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qui rendent plus compliquée une solution au problème nucléaire de la Corée du Nord».