L'Inde affirme que la frustration augmente chez les membres des Nations unies en raison de la paralysie du Conseil de sécurité, et de son incapacité de répondre à des crises internationales.

Les diplomates indiens profitent du rassemblement des leaders de la planète, cette semaine, à New York, pour poursuivre ses efforts de promotion de la réforme du plus puissant organe de l'ONU.

L'Inde, le Brésil, l'Allemagne et le Japon veulent tous devenir des membres permanents du Conseil de sécurité, et défendent une proposition de réforme que les leaders pourront évaluer en 2015, lorsque l'ONU tiendra son 70e sommet annuel. On compte actuellement cinq membres permanents au conseil.

L'ambassadeur indien à l'ONU, Asoke Mukerji, a déclaré lundi à des journalistes que plus de 120 des 193 membres appuyaient des changements à la structure actuelle.

Le premier ministre indien Manmohan Singh devrait par ailleurs se pencher sur la question dans son discours de samedi devant l'Assemblée générale.

Depuis 1979, l'ONU parle d'agrandir le conseil pour refléter les changements en cours sur la planète, et non pas la structure du pouvoir telle qu'elle était à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, lors de sa fondation. Chaque proposition a cependant été rejetée, principalement en raison de rivalités entre pays et régions plus intéressées par leurs propres avantages que par une amélioration du fonctionnement des Nations unies.

L'impasse de la gestion de la guerre civile en Syrie, où les membres permanents du Conseil de sécurité sont profondément divisés, n'est que la plus récente crise à souligner le fossé existant entre ces nations disposant d'un droit de veto. Les différences d'opinion tournent habituellement autour des capacités interventionnistes du Conseil.