Le chauffeur de l'autocar a-t-il perdu la maîtrise du véhicule alors qu'il tentait d'insérer un DVD dans le lecteur? C'est ce qu'ont raconté plusieurs enfants blessés à leurs parents selon une enquête commune de deux quotidiens suisse et belge.

Prudente, la police de la région du Valais, où s'est déroulé le drame, qualifie cette version des faits de «spéculation». L'entreprise propriétaire de l'autocar, de son côté, rejette catégoriquement cette hypothèse. Les sièges des conducteurs étaient beaucoup plus bas que ceux des passagers et donc hors de leur vue, a fait valoir la direction de Toptours.

Les conclusions de l'enquête policière, qui prendra en compte les témoignages des survivants, ne seront pas connues avant plusieurs semaines.

Hier, 8 des 24 enfants blessés ont eu leur congé de l'hôpital et étaient déjà en route pour la Belgique. Le directeur médical de la région, Jean-Pierre Deslarze, a salué «leur capacité de récupération étonnante». Trois victimes demeurent cependant dans un état critique.

La Belgique et la Suisse demeuraient unies dans la douleur, 48 heures après la tragédie. Le plat pays a décrété un deuil national pour aujourd'hui, vendredi.

En Suisse, des habitants de la région du Valais continuaient à déposer des fleurs, des bougies et des peluches devant le tunnel meurtrier. «C'est tragique, je ne sais pas quoi dire de plus», dit Monique Ayer, 16 ans, des larmes plein ses yeux verts.