Les Marines auront quitté l'Irak au printemps 2010, a estimé jeudi le commandant de ce corps d'élite de l'armée américaine, le général James Conway.

«Nous pensons qu'au printemps 2010 nous aurons fermé la porte et éteint la lumière sur la présence du corps des Marines en Irak», a déclaré le général Conway lors d'une allocution devant le club de la presse à Washington.

Cette date correspond au calendrier fixé fin février par le président Barack Obama, qui a ordonné aux troupes de combat de quitter l'Irak avant la fin août 2010, le reste de l'armée devant suivre avant la fin de 2011.

Le général Conway a expliqué que les Marines comptaient actuellement quelque 16 000 soldats en Irak et que la réduction des troupes s'accélèrerait après les élections législatives prévues le 30 janvier 2010. Il n'a pas expliqué jeudi cet allongement du calendrier prévu.

Fin janvier, juste après l'investiture de M. Obama, le général Conway avait indiqué que les Marines étaient prêts à quitter l'Irak en six à huit mois afin de transférer leur effort de guerre vers l'Afghanistan.

Il avait regretté au passage que les Marines, stationnés en majorité dans la province autrefois ultra-violente d'Anbar, soient désormais cantonnés à un rôle de reconstruction. «Ce n'est pas notre rôle», avait-il remarqué.

A propos de la présence des troupes à la fois en Irak et en Afghanistan, il a estimé jeudi que «2009 va être une année difficile parce que nous avons un pied dans chaque camp».

Le général a semblé minimiser le regain de violence constaté dans le pays ces dernières semaines. Evoquant une présence «résiduelle» d'Al-Qaïda dans certains secteurs, il a estimé que l'organisation terroriste «tente de reprendre la position qu'elle occupait dans certaines zones et sa puissance perdue». «Mais je pense que le pays est las des combats», a-t-il observé.

Revenant sur l'invasion de 2003, le patron des Marines a reconnu que «nous n'avons pas découvert d'armes de destruction massive». «Mais nous avons trouvé une chose qui est peut-être aussi importante, voire davantage: nous sommes en train d'écraser Al-Qaïda», a-t-il lancé.

«Les autres pays de la région constatent qu'on peut et qu'on doit les vaincre. Nous sommes satisfaits du résultat et du fait que les pertes humaines liées à notre présence sont récompensées».