Les sénateurs ont adopté le texte par 72 voix contre 23. La Chambre doit maintenant se prononcer sur le texte avant que le président Barack Obama -qui se trouve en Europe- ne puisse le promulguer.

Trois mesures sont considérées comme cruciales par l'administration et les services antiterroristes: la «surveillance mobile» des communications de suspects utilisant plusieurs lignes téléphoniques, le principe du «loup solitaire» qui permet d'enquêter sur une personne paraissant mener des activités terroristes pour son propre compte, la possibilité pour les autorités d'accéder à «toute donnée tangible» concernant un suspect, comme des courriers électroniques.

L'administration Obama souhaite empêcher tout retard dans la reconduction du texte qui selon elle aurait des conséquences néfastes dans la conduite des enquêtes antiterroristes aux États-Unis. «L'administration appelle le Congrès à agir immédiatement pour éviter tout hiatus dans ces mesures cruciales nécessaires à notre sécurité nationale», a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué jeudi.

Le sénateur républicain Rand Paul avait fait barrage à l'adoption de la mesure cette semaine, car il cherchait à imposer plusieurs amendements, alors que le chef de la majorité démocrate Harry Reid préférait une procédure plus rapide.

L'un des amendements de M. Paul empêcherait les autorités d'inspecter certaines archives des vendeurs d'armes dans le cadre d'enquêtes terroristes. La mesure a été rejetée jeudi par 85 voix contre 10.

À gauche, le sénateur démocrate Patrick Leahy a au contraire plaidé pour plus de supervision de la part du Congrès sur les enquêtes antiterroristes.

Les débats ont aussi buté sur la durée de la reconduction, car certains élus républicains souhaitaient une reconduction permanente.

Mercredi, le directeur du FBI Robert Mueller et le patron du Renseignement américain James Clapper ont écrit aux leaders du Congrès pour les appeler à adopter la mesure avant son expiration.

«Il est important que ces outils soient reconduits sans délai», a écrit M. Mueller, se prononçant contre des amendements proposés qui imposeraient des «restrictions» à l'application de la loi antiterroriste et aux enquêtes.