Les autorités réglementaires fédérales aux États-Unis ont ordonné vendredi à une entreprise pétrolière d'effectuer des modifications majeures à un oléoduc ayant déversé près de 151 000 litres de pétrole dans la rivière Yellowstone au Montana et compromis une source locale d'eau potable.

Plus tôt vendredi, Bridger Pipeline, de Casper, dans le Wyoming, avait annoncé son projet de remplacer l'oléoduc par un nouveau qui serait enterré plus profondément pour prévenir les accidents.

L'ordonnance du département des Transports rendra obligatoire cette mesure et exigera une procédure identique là où la conduite traverse la rivière Poplar dans le nord-est du Montana.

Le déversement du 17 janvier dans la rivière Yellowstone a contaminé les réserves d'eau de 6000 résidants de Glendive, dans l'est du Montana. La Ville n'a déclaré l'eau potable de nouveau que vendredi, lorsque les analyses ont assuré que le benzène, une composante cancérigène du pétrole brut, ne se trouvait plus dans une proportion portant des risques pour la santé.

La cause du déversement fait présentement l'objet d'une enquête.

L'oléoduc Poplar restera fermé de Glendive à la frontière du Canada, jusqu'à ce que la section endommagée soit remplacée, a affirmé Bell Salvin, porte-parole de Bridger Pipeline LLC.

Ce tunnel, construit en 1955, transporte jusqu'à 42 000 barils de pétrole par jour du champ de pétrole de Bakken dans le Dakota du Nord et le Montana, jusqu'à un terminal à Baker au Montana, à environ 90 kilomètres au sud de Glendive.

La section sud de la ligne demeure en activité.

L'épais couvert de glace sur la rivière a compliqué les mesures de nettoyage. Les équipes de nettoyage ont réussi à récupérer 34 barils de pétrole de la section endommagée, jeudi. Cela équivaut à 5300 litres et réduit à 150 000 litres la quantité que l'on croit s'être déversée dans la rivière.

Bien que les autorités fédérales aient récemment déterminé que l'oléoduc était suffisamment profond, d'autres accidents, notamment un déversement d'Exxon Mobil dans la rivière Yellowstone près de Billings, démontrent que les oléoducs sous-marins peuvent être vulnérables au courant ou à d'autres forces naturelles.

Les enquêteurs se pencheront aussi sur l'hypothèse qu'un barrage de glace qui s'est formé au début de 2014 ait pu endommager le tunnel.