Les autorités russes ont fait état lundi d'une fuite de pétrole dans l'Arctique ayant affecté jusqu'à 8000 m2 et maîtrisée dimanche au bout de deux jours sur le gisement Trebs, l'un des plus importants sites russes.

La fuite a commencé vendredi après que les ouvriers ont tenté d'ouvrir un vieux puits causant un déversement de pétrole incontrôlable pendant 37 heures.

Le gouvernement de la région des Nenets a estimé la zone affectée à 5000 m2, alors que selon le ministère des Ressources naturelles elle s'élèverait à 8000 m2.

Le puits est situé dans la zone explorée par les groupes russes Loukoïl et Bachneft qui avaient obtenu la licence l'année dernière.

L'accident serait causé par l'ouverture d'un vieux puits, a indiqué Viktor Ivkine, chef de la branche locale du ministère des Situations d'urgence.

«Ce puits avait été scellé il y a longtemps», a-t-il dit à l'AFP.

«Les ouvriers avaient perdu le contrôle du puits», a indiqué la branche russe de l'ONG WWF dans un communiqué.

«Heureusement, l'accident s'est produit loin de la côte et n'a pas pollué la nature de l'Arctique», écrit l'ONG tout en estimant qu'il illustre les risques liés à l'exploration de l'Arctique.

Le numéro un du pétrole russe Rosneft a signé en août 2011 un accord stratégique avec le géant américain ExxonMobil pour explorer l'Arctique russe.

La semaine dernière, les deux groupes ont finalisé leur accord en lançant des projets «d'ampleur sans précédent» dans les zones «offshore» russes de l'Arctique où sont concentrées les réserves d'hydrocarbures les plus importantes du monde.