Le ministre fédéral de l'Environnement, Peter Kent, est montré du doigt par des organismes environnementaux qui dénoncent sa gestion molle et incohérente du gisement pétrolier Old Harry situé dans le Golfe du Saint-Laurent.

Le ministre vient de refuser la demande de l'Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers de soumettre le projet d'une entreprise, Corridor Resources, qui désire exploiter Old Harry, à une commission d'examen qui aurait été mise en place en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale.

Le ministre propose plutôt de procéder à une mise à jour de l'évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur la partie terre-neuvienne du golfe.

La Coalition Saint-Laurent, qui regroupe une soixantaine d'organismes et d'associations, souligne que cette mise à jour est loin d'être suffisante pour s'assurer que le projet soit sécuritaire pour l'environnement. En plus, elle était déjà prévue depuis longtemps et ne peut donc constituer une réponse adéquate à tous ceux qui s'inquiètent de l'impact environnemental d'un tel projet d'exploitation d'hydrocarbures, a indiqué Danielle Groulx, porte-parole de la Coalition.

Celle-ci dénonce surtout que le ministre ne décrète pas un moratoire - comme c'est le cas au Québec - sur toute exploration en attendant la fin de l'ÉES.

Comme le Parti vert du Canada, elle voudrait voir une évaluation environnementale beaucoup plus large, qui inclurait tout le golfe. La Coalition souhaite aussi la contribution du Québec et des quatre provinces dont les eaux et les côtes pourraient être touchées par un déversement de pétrole.