Après un peu plus de 24 heures d'occupation, les trois militants de Greenpeace enchaînés aux portes d'entrée du siège social montréalais d'AbitibiBowater ont choisi de mettre fin à leur geste d'éclat, jeudi matin, et de plier bagages.

Il faut dire que la direction de la papetière ne s'est pas opposée à la présence des trois militants, leur offrant même à boire et des chaises, selon le porte-parole de l'entreprise Denis Leclerc.Ce dernier, qui est le vice-président au développement durable chez AbitibiBowater, considère que les trois militants de Greenpeace qui occupaient ses bureaux depuis mercredi matin cherchaient essentiellement de la visibilité plutôt qu'une franche discussion sur la protection de la forêt boréale.

Pour leur part, les trois militants disaient avoir ciblé la plus importante compagnie forestière au pays afin protester contre la destruction des dernières zones intactes de la forêt boréale.

Dans un communiqué émis jeudi, les trois militants - Cyndie Dubois, Hubert Rochon et Erick Desforges - disent quitter la tête haute après avoir exprimé clairement leur engagement envers la protection des forêts. Une porte-parole de Greenpeace a cependant reconnu dans un bref entretien téléphonique, jeudi à La Presse Canadienne, qu'aucune rencontre n'était prévue avec des gens d'AbitibiBowater afin de poursuivre les dicussions à ce sujet.

Du côté de l'entreprise, M. Leclerc a indiqué qu'un dialogue était en cours avec Greenpeace depuis le début de l'année et que trois rencontres avaient déjà eu lieu.

AbitibiBowater estime avoir pris des mesures de conservation en réservant des blocs de forêt au profit des autochtones, de la protection des cours d'eau et des orignaux.