La communauté Athabasca Chipewyan a annoncé vendredi qu'elle se retirait du Plan de mise en oeuvre conjoint Canada-Alberta pour la surveillance visant les sables bitumineux.

Un porte-parole de la communauté autochtone, rendue quasi célèbre par le chanteur Neil Young au cours des derniers jours, affirme que la décision découle d'un manque de considération sérieuse à l'endroit des groupes autochtones et des traités.

C'est la deuxième nation autochtone à se retirer de ce comité de surveillance environnementale des sables bitumineux.

L'an dernier, la communauté de Fort McKay, située au nord de Fort McMurray, a montré l'exemple en quittant la table.

Le porte-parole d'Athabasca Chipewyan, Bruce Maclean, affirme que les gouvernements de l'Alberta et du Canada ne montrent pas sérieusement leur intention de surveiller l'industrie.

Les autorités chez Environnement Canada et son équivalent albertain n'ont pas voulu commenter immédiatement.

«Il semble que le gouvernement de l'Alberta et Environnement Canada voient le programme de surveillance comme une façon d'assurer les investisseurs canadiens et étrangers que les sables bitumineux sont développés de manière durable», a expliqué M. Maclean.

La Première Nation est d'avis que les programmes de surveillance devraient avoir des directives claires pour régler les questions sur l'utilisation du territoire et l'environnement, particulièrement sur les conséquences de l'exploitation des sables bitumineux sur l'eau, l'air et les espèces sauvages.

Selon M. Maclean, le programme ne dispose pas d'une enveloppe budgétaire suffisante pour permettre aux Premières Nations de jouer un rôle efficace.

Plus tôt en janvier, le chanteur folk canadien Neil Young a offert quatre concerts à Toronto, à Winnipeg, à Regina et à Calgary, qui lui ont permis d'amasser plus de 500 000 $ pour aider la communauté Athabasca Chipewyan à payer pour les frais d'un procès visant à protéger le territoire traditionnel de Fort McMurray.

Le célèbre chanteur s'est toutefois attiré les foudres des politiciens et de l'industrie après avoir comparé les terres utilisées pour l'exploitation des sables bitumineux à la catastrophe nucléaire d'Hiroshima.