Le vol de Solar Impulse vers le Maroc a été reporté à une date indéterminée en raison du vent, a indiqué lundi une porte-parole.

«La première date de départ possible était aujourd'hui, mais en raison de vent du sud-est sur le trajet nous ne pouvons pas voler», a expliqué la porte-parole, Alexandra Gindroz.

Elle a indiqué à l'AFP que «l'avion est prêt à décoller». «Dès que la fenêtre météo» le permet, «nous décollerons», a-t-elle dit.

L'avion solaire avait relié Payerne, en Suisse, à Madrid dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, première étape de son premier vol intercontinental vers le Maroc, avant un tour du monde prévu en 2014.

L'avion, qui n'utilise aucun carburant, a franchi la frontière espagnole le 24 mai, après 10 heures de vol, survolant à haute altitude l'est de la chaîne des Pyrénées, principal obstacle sur sa route.

L'avion est mû par quatre moteurs électriques, d'une puissance de 10 ch chacun, alimentés par 12 000 cellules photoélectriques couvrant son immense aile. L'énergie est stockée dans des batteries, ce qui permet à l'avion de voler la nuit.

Solar Impulse a l'envergure d'un Airbus A340 (63,4 mètres), mais ne pèse que 1 600 kg, soit le poids d'une voiture moyenne.

Ce vol par étapes est nécessaire, car l'appareil n'est pas assez spacieux pour permettre un trajet plus long.

Entre Payerne et Madrid, l'avion était piloté par André Borschberg, un des fondateurs du projet. L'explorateur et autre co-fondateur du projet, Bertrand Piccard, prendra le relais pour apporter l'appareil par-dessus le détroit de Gibraltar vers sa destination finale, Rabat.

Ce vol, qui traversera pour la première fois la Méditerranée, doit servir «d'ultime répétition avant le tour du monde en 2014», ont expliqué les organisateurs. Le périple permettra également à l'équipe de tester l'appareil dans le cadre du trafic aérien international et des grands aéroports. Sept années de travail ont été nécessaires à une équipe de 70 personnes et de 80 partenaires pour construire cet avion en fibre de carbone.

La construction d'un deuxième appareil, destiné à effectuer le tour du monde sans carburant en 2014, a déjà débuté. L'appareil sera plus grand, aura un poste de pilotage plus spacieux, mais aussi de nouvelles batteries et de nouveaux moteurs. L'avion doit être prêt en 2013 pour un premier vol d'essai la même année.