La solution pour lutter contre les changements climatiques n'est pas « noir ou blanc », a affirmé le premier ministre Justin Trudeau, lundi.

Après avoir fait l'objet de critiques durant le gala de l'ADISQ dimanche soir, M. Trudeau tentait de donner une réponse à ceux qui lui reprochent de continuer à favoriser l'exploitation pétrolière alors qu'il veut combattre les changements climatiques.

Le premier ministre répondait à des questions d'élèves du Collège catholique Samuel-Genest d'Ottawa, lundi matin, après la visite de l'exposition « Anthropocène » au Musée des beaux-arts du Canada, qui étale l'impact de l'empreinte humaine sur la planète.

L'un des élèves lui a demandé quelles actions avaient été prises par le gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi respecter l'engagement pris lors de la signature de l'accord de Paris sur le climat. Il a également demandé si ces actions étaient abordables pour les familles.

M. Trudeau a défendu son approche qui consiste à « créer de la croissance économique » tout en tentant de réduire les émissions de gaz à effet de serre en imposant une taxe sur le carbone aux provinces qui ont refusé de se doter d'un plan ou en ont présenté un jugé trop timide.

« Je dois avoir confiance que les Canadiens comprennent que la solution n'est pas noir ou blanc, d'un côté ou de l'autre, a-t-il répondu. Qu'il faut trouver une façon réaliste de gérer cette transition pour qu'elle soit la plus courte possible, pour qu'on puisse créer les technologies et développer la science pour nous amener dans une économie à faible taux de carbone, mais qui fonctionne pour toutes les familles. »

« Parce que si les Canadiens ont à faire un choix entre la capacité de se nourrir, de s'épanouir et d'avoir des emplois pour leurs enfants ou bien l'environnement, on sait malheureusement quel choix chaque personne va faire, a-t-il continué. Et moi ce que je dis, c'est qu'il va falloir qu'on fasse les deux ensemble et c'est ça qu'on est en train de gérer. »

Des artistes ont reproché à M. Trudeau, alors qu'il assistait au Gala de l'ADISQ dimanche soir, d'avoir, entre autres, acheté un oléoduc au coût de 4,5 milliards pour assurer la survie du projet Trans Mountain.