La Maison-Blanche va insister cette semaine sur ses efforts contre le réchauffement climatique, un dossier dans lequel le président Barack Obama avait suscité beaucoup d'espoir avant de se heurter à l'intransigeance des élus du Congrès.

M. Obama doit accorder mardi des entretiens télévisés à plusieurs présentateurs météo, coïncidant avec la publication de la troisième édition d'un «État des lieux national sur le climat» par la Maison-Blanche, a expliqué lundi son conseiller spécial John Podesta.

M. Podesta, venu évoquer ce dossier lors du point de presse quotidien de l'exécutif, a affirmé que cet état des lieux constituerait «la source d'informations scientifiques la plus solide et complète sur la façon dont le changement climatique aura des effets sur toutes les régions des États-Unis et les secteurs clé de l'économie nationale».

Exemples déjà patents selon lui: la sécheresse dramatique que traverse la Californie, les feux de prairie en Oklahoma ou la vulnérabilité de la côte Est, en particulier la Floride, à la montée des océans.

Ce document sera le fruit du travail sur quatre ans de «centaines de climatologues, parmi les meilleurs» du pays. Il sera destiné à «aider les autorités et les collectivités locales» face aux défis du changement climatique, selon M. Podesta.

La lutte contre le réchauffement climatique figurait parmi les grandes promesses de Barack Obama pendant sa campagne présidentielle de 2008, mais ce dossier est passé au second plan après l'échec d'un projet de loi au Congrès au début de son premier mandat, alors que les alliés démocrates du président détenaient pourtant la majorité aux deux chambres du Congrès.

Depuis, M. Obama a perdu la Chambre des représentants, désormais détenue par les républicains. Ces derniers rejettent de nouvelles lois fédérales sur les émissions polluantes, qui risquent selon eux d'étrangler la croissance et l'emploi.

Mais certains élus du parti démocrate de M. Obama, issus d'États dépendant des énergies fossiles (pétrole en Louisiane, charbon en Virginie-Occidentale) ont eux aussi dit leur hostilité à des projets de loi favorisant la transition vers les énergies «vertes».

Lors de son discours sur l'état de l'Union le 28 janvier, M. Obama avait répété que «le changement climatique est un fait avéré» et promis des mesures unilatérales, sans le Congrès, pour promouvoir son programme énergétique.

Son administration a déjà pris des dispositions réglementaires à cet effet, en particulier en instaurant des normes fédérales plus sévères pour la consommation des véhicules.

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