Le ministre fédéral de l'Environnement, Peter Kent, croit que son gouvernement n'aura pas beaucoup de travail à faire pour établir sa réputation en matière de lutte contre les changements climatiques.

M. Kent a tenu ces propos à Montréal vendredi, soit quelques jours après que l'administration Obama eut mis le Canada au défi de lutter plus activement contre le réchauffement de la planète.

Les commentaires du ministre surviennent au moment où le Canada tente désespérément de trouver des façons d'acheminer les sables bitumineux de l'Alberta vers les marchés étrangers, notamment grâce au controversé pipeline Keystone XL.

L'avenir de l'industrie pétrolière canadienne étant en jeu, les changements climatiques sont réapparus dans la liste des priorités du gouvernement conservateur de Stephen Harper.

Peter Kent a affirmé vendredi qu'Ottawa n'aurait pas grand-chose à faire pour acquérir de la crédibilité auprès de Washington dans ce dossier. Il a soutenu que le Canada a travaillé de concert avec les États-Unis sur plusieurs projets visant à lutter contre le réchauffement de la planète et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, avait déclaré plus tôt cette semaine que la promesse du président Barack Obama d'agir rapidement dans le dossier des changements climatiques devait aussi être interprétée par Ottawa comme un défi.

M. Obama a livré ce message mardi lors de son premier discours sur État de la nation depuis sa réélection en novembre.

M. Kent a donné une conférence de presse vendredi à Montréal en compagnie du ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, afin de dévoiler 23 nouveaux projets liés à la technologie environnementale.

Le ministre de l'Environnement a assuré que l'annonce de ces initiatives, d'une valeur de 61,8 millions $, juste après le défi lancé par Barack Obama concernant le réchauffement de la planète était une coïncidence.