L'astrophysicien franco-canadien Hubert Reeves sera le premier président de la nouvelle Agence française de la biodiversité, qui devra oeuvrer en faveur d'une meilleure préservation des espaces naturels, a annoncé jeudi la ministre de l'Environnement Ségolène Royal.

Cet organisme devra oeuvrer en faveur d'une meilleure préservation des espaces naturels, de leur faune et de leur flore, et d'une action plus concertée des services de l'État dans cette perspective. Il sera l'interlocuteur des élus et des entreprises dans les projets d'infrastructure.

Hubert Reeves, 84 ans, est célèbre pour son travail de vulgarisation sur les mystères de l'univers et la fragilité de la Terre. Mais il est aussi de longue date engagé dans la défense de l'environnement et la biodiversité.

« Qu'il s'agisse de respirer, se nourrir ou se soigner, nous, les humains, avons besoin des autres espèces, végétales et animales », souligne le scientifique.

L'humanité joue un triple rôle dans l'extinction accélérée des espèces, rappelle-t-il dans un entretien accordé à l'AFP : « Elle en est responsable ; elle en est une victime potentielle ; et elle peut également en être le sauveur ».

Originaire de Bellevue, au Québec, Hubert Reeves a été conseiller scientifique à la NASA, au début des années 60 quand les États-Unis se ruent dans la conquête de l'espace, avant de s'engager en 1964 dans une carrière d'universitaire à Bruxelles.

Un an plus tard, il quitte la Belgique pour la France, où il se fixera comme directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et conseiller au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Doté d'un talent de conteur, il a écrit de très nombreux livres de vulgarisation, réalisé des films, des émissions de télévision et des spectacles scientifiques.