Les discussions sur la lutte aux changements climatiques se prolongent à la conférence des Nations unies à Durban, en Afrique du Sud.

Des négociateurs de près de 200 pays tentent de préserver une entente qui engage la planète sur la voie d'un nouveau traité contraignant d'ici 2015 pour remplacer le Protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012.

Selon une version préliminaire de l'entente, toutefois, les obligations de diminuer les émissions de gaz à effet de serre n'entreraient en vigueur qu'après 2020. Les environnementalistes et plusieurs chercheurs estiment que ce délai est trop long pour forcer des gestes afin de lutter contre le réchauffement planétaire.

Malgré tout, la proposition est la première à laquelle les deux principaux pollueurs de la planète, les États-Unis et la Chine, risquent d'adhérer après deux semaines de négociations difficiles, dans la ville portuaire sud-africaine.

Le projet d'accord semble également conçu pour obtenir l'appui de pays tels que le Canada, qui refusent de s'engager dans une deuxième période de réductions liées à Kyoto.

Plus tôt cette semaine, le ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent, a pressé les autres pays d'oublier Kyoto et de se concentrer plutôt sur la mise sur pied d'un nouveau traité global, au cours des prochaines années, qui lierait tous les grands pollueurs mondiaux.

M. Kent a parlé de 2015 comme d'une date limite acceptable pour un nouvel accord devant remplacer Kyoto.

Selon les termes de l'accord proposé, l'Union européenne prolongerait ses engagements de Kyoto au-delà de l'année prochaine, et tous les autres pays s'entendraient pour négocier un nouveau traité avec des clauses contraignantes pour tous, y compris les grands pollueurs comme les États-Unis, la Chine et l'Inde.

Selon les informations disponibles, la Chine n'aurait pas accepté ces conditions vendredi.

La Chine et l'Inde font partie d'un groupe de puissances émergentes qui se disent néanmoins encore «en développement», et qui ne devraient donc pas être obligées d'accepter des cibles aussi contraignantes que les pays riches.

En vertu du Protocole de Kyoto, les pays riches doivent légalement réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, tandis que les pays en développement sont invités à le faire sur une base volontaire.

Pendant ce temps, l'Union européenne, les pays les plus pauvres de la planète et un groupe de petits États insulaires affirment que le moment des discussions est terminé et qu'il faut désormais agir.