Un rapport produit par l'Institut du Nouveau Monde (INM) sur la protection des milieux naturels à Saint-Bruno-de-Montarville a suscité les critiques du maire Claude Benjamin, qui avait lui-même demandé à l'INM d'animer les consultations publiques à ce sujet.

Au moins 150 personnes y ont participé, et 46 mémoires ont été présentés.

Le rapport, dit le maire dans un texte publié sur le site web de la Ville, «ne devait pas contenir de recommandation». «Or, les commissaires ont décidé de tirer les principales conclusions des points de vue exprimés» au cours des audiences, poursuit-il.

Pourtant, au moment d'annoncer cette consultation, M. Benjamin avait affirmé par communiqué: «Il s'agit d'une formule originale qui nous permettra d'assurer la neutralité et l'impartialité des réunions et des conclusions qui en ressortiront.»

Comment concilier ces deux points de vue? Le maire Benjamin ne donne pas d'entrevue, nous a fait savoir la responsable des communications de la Ville, Josée Alix.

Selon le rapport, la Ville a encore beaucoup de travail à faire avant d'avoir un réel plan de conservation des milieux naturels.

Il manque notamment de l'information indépendante sur l'ensemble des milieux naturels du territoire de Saint-Bruno.

«Le plan de conservation devrait s'appuyer sur un portrait complet des milieux naturels du territoire de la ville et de la biodiversité présente dans toute la municipalité, et non seulement sur une analyse de 10 secteurs voués au développement ou uniquement sur les secteurs jugés essentiels et vulnérables», affirme le rapport.

À ce sujet, le maire déclare: «Nous procéderons à des études de caractérisation des milieux naturels à conserver et nous assurerons la production d'une information vulgarisée avec plus de cartes et de tableaux à l'intention des citoyens.»

Le maire rejette du même coup l'idée de freiner le lotissement avant d'avoir un portrait complet, une approche que le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs avait imposée il y a quelques années à Longueuil.

«Il n'y aura pas de tel moratoire, car nous ne souhaitons pas sombrer dans l'immobilisme», dit le maire.