Les négociations mondiales sur le climat, qui reprennent fin novembre au Mexique, pourraient aboutir à un résultat sur quatre grands dossiers y compris celui de la création d'un fonds de centaines de milliards de dollars d'aide pour les pays en développement, selon la responsable Climat à l'ONU.

«Tout ce que je vois me dit qu'il faut aboutir à un accord», a déclaré mercredi Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention cadre de l'ONU sur le Climat (UNFCC) lors d'une téléconférence de presse depuis son siège à Bonn en Allemagne.

Les 194 parties signataires de cette Convention climat se retrouvent du 29 novembre au 10 décembre à Cancun au Mexique pour leur conférence annuelle. Cette première grande réunion après l'échec du sommet de Copenhague il y a un an incapable de fixer une feuille de route précise pour l'après 2012 (date d'expiration du protocole de Kyoto), intervient dans un contexte d'absence de progrès dans les négociations et de crise économique.

Le prochain protocole portant sur les moyens de lutter contre le réchauffement climatique ne pourrait au mieux être finalisé qu'à la fin 2011, selon des sources proches des discussions.

Pour Mme Figueres, Cancun pourrait cependant aboutir «à un accord acceptable mutuellement en vue de lancer des actions» dans quatre domaines: des actions contre le réchauffement climatique, le transfert de technologies «propres» des pays riches vers les pays pauvres, une réduction des émissions de CO2 du fait de la déforestation et la création d'un nouveau Fonds pour assurer le financement des opérations à long terme.

Le sommet de Copenhague avait parlé de 100 milliards de dollars par an jusqu'en 2020.

Des progrès à Cancun pourraient être le tremplin «vers des accords plus vastes et meilleurs chaque année», selon Mme Figueres ajoutant que cela  exigerait des compromis.

«Je ne vais pas sousestimer les fossés politiques qu'il faut encore franchir», a-t-elle reconnu en notant trois thèmes de désaccord majeurs: le partage des charges sur la réduction des émissions de CO2 responsables du changement climatique, l'avenir du protocole de Kyoto au delà de 2012 et comment évaluer et surveiller les engagements nationaux à agir contre le réchauffement.