Le Canada a réussi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2,1% en 2008 comparativement à l'année 2007, soit l'équivalent d'une réduction de 16 mégatonnes.

Ces chiffres sont contenus dans l'inventaire national que doit soumettre demain le gouvernement canadien aux Nations unies, selon des informations obtenues par La Presse hier.

En tant que signataire de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Canada est tenu de produire un inventaire annuel de ses émissions de GES.

En tout, le Canada a produit en 2008 734 mégatonnes de GES, en baisse par rapport aux 750 mégatonnes de GES produits en 2007. On attribue cette baisse en bonne partie à une plus grande utilisation de l'hydroélectricité comme source d'énergie, à certaines mesures adoptées par le gouvernement Harper et au ralentissement de l'économie canadienne. La crise économique mondiale a frappé le pays à l'automne 2008.

En 2006, les émissions de GES au Canada totalisaient 721 mégatonnes. En 1990, année de la signature du protocole de Kyoto, le Canada avait émis 592 mégatonnes de GES.

Le gouvernement Harper a promis de réduire les émissions de GES de 17% d'ici 2020 avec 2005 comme année de référence, et non pas 1990 comme le réclament les groupes écologistes et les partis de l'opposition aux Communes. Les objectifs du gouvernement Harper sont identiques à ceux fixés par l'administration de Barack Obama aux États-Unis.

Selon Environnement Canada, les émissions de GES sont intimement liées à la taille et à la croissance de l'économie et de la population. Plus l'activité économique est forte, plus cela a un impact sur les émissions de GES.

Dans les officines du pouvoir, à Ottawa, on estime que ces chiffres démontrent que le plan environnemental du gouvernement donne des résultats.

«C'est un pas dans la bonne direction et nous allons poursuivre nos efforts pour réduire nos émissions. Nous avons annoncé récemment une politique forçant les manufacturiers à produire des voitures moins polluantes et nous allons bientôt faire de même avec d'autres secteurs du transport comme les véhicules lourds, les trains et les avions. Tout ceci sans compter notre détermination de placer le Canada au premier rang des producteurs de technologies propres», a affirmé une source digne de foi.