Les groupes écologistes présents à la rencontre des Nations Unies sur les changements climatiques à Bonn, en Allemagne, demandent une nouvelle fois au Canada de faire preuve de plus de leadership.

L'année 2009 sera cruciale dans la lutte contre le réchauffement planétaire, rappellent-ils, alors que se négocie la suite du Protocole de Kyoto, devant prendre fin en 2012.

Selon ces groupes, l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche permet d'espérer des avancées positives dans les négociations, et les conservateurs de Stephen Harper devraient saisir l'occasion pour s'engager davantage.

Mark Lutes, de la Fondation David Suzuki, souligne que le Canada a été régulièrement montré du doigts par ses alliés européens pour son inaction, voire son obstruction, dans les conférences internationales sur les changements climatiques.

Le porte-parole d'Equiterre, Steven Guilbeault, croit pour sa part que le Canada, à titre de pays développé, a «l'obligation morale» de faire sa part, alors que les 100 pays les moins avancés de la planète ne contribuent au total qu'à 3 pour cent des émissions globales des gaz à effet de serre.

La rencontre de Bonn, à laquelle participent 190 pays jusqu'au 8 avril, doit préparer le terrain pour la conférence de Copenhague, qui aura lieu en décembre. D'importantes divergences d'opinion subsistent toujours entre de nombreux pays, notamment sur le degré de contrainte à imposer et sur les efforts exigés de la part des pays en développement.