Les avocats d'Omar Khadr ont déposé aujourd'hui une demande de transfert auprès du gouvernement pour que leur client puisse purger la fin de sa peine au Canada.

Le Canadien emprisonné à Guantanamo sera bientôt admissible à un transfert en vertu d'une entente qui a été négociée avec le gouvernement américain en échange d'un plaidoyer de culpabilité.

En octobre 2010, Omar Khadr a plaidé coupable à des accusations de meurtre, de tentative de meurtre, de soutien au terrorisme, d'espionnage et de complot. Il a notamment été accusé d'avoir tué un soldat américain en lui lançant une grenade, en 2002 en Afghanistan.

Les avocats ont négocié une peine de huit ans de prison et l'accord lui permettait de déposer une demande de transfert après la première année purgée à Guantanamo.

Le dossier d'Omar Khadr, aujourd'hui âgé de 25 ans, se retrouve donc entre les mains du Service correctionnel du Canada et du gouvernement américain qui doivent s'entendre sur son transfert. La décision finale reviendra tout de même au ministre canadien de la Sécurité publique, Vic Toews qui pourrait bloquer le transfert s'il estime que Khadr représente un risque pour la sécurité des Canadiens.

Le processus de transfert d'un prisonnier prend en moyenne 18 mois. S'il rentre au Canada, Khadr sera assujetti à la loi du pays et pourrait donc être admissible à une libération conditionnelle.

Plusieurs groupes de défenses des droits humains s'étaient opposés à la tenue d'un procès contre Omar Khadr qui était âgé de 15 ans lorsqu'il a tué le sergent américain Christopher Speer. Les organismes estimaient qu'il aurait dû être considéré comme un enfant-soldat.