Des responsables de la santé à travers le pays ont dû jeter des centaines de doses du vaccin contre la grippe H1N1 en raison de mauvaises estimations quant au nombre de doses dont ils avaient besoin dans des cliniques communautaires.

Les dirigeants de certains des plus importants districts de santé, incluant ceux de Toronto et Halifax, affirment avoir mis à la poubelle environ 1% des doses administrées à cause de leur durée de conservation, de 24 heures.

À Toronto, 500 doses de vaccin antigrippal avec adjuvant ont été jetées, même si des gens doivent attendre leur tour pour recevoir une injection.

Ameeta Mathur, responsable du programme de vaccination pour le Bureau de santé publique de Toronto, a expliqué que peu d'informations étaient disponibles au sujet de la stabilité du vaccin lorsque celui-ci a été reconstitué et aspiré dans la seringue. Une fois la solution dans la seringue, elle ne peut être remise dans une fiole. De plus, les seringues ne peuvent être utilisées le jour suivant en raison de l'insuffisance de données sur la stabilité du vaccin.

Le vaccin est reconstitué avec un adjuvant, substance qui accentue la réaction de la personne à la préparation antigénique. Il est alors prêt à être injecté.

Cependant, le temps commence à jouer contre la dose 24 heures après que celle-ci ait été aspirée dans la seringue.

Les responsables de la santé de Toronto distribuent des numéros aux personnes qui font la queue pour être vaccinées, afin de donner aux infirmières une idée du nombre de doses qu'elles devront injecter tout au long de la journée.

Les chiffres se révèlent parfois inexacts, et les membres du personnel médical se retrouvent avec des doses qu'ils ne peuvent utiliser.

En Nouvelle-Écosse, les travailleurs du plus important district de santé de la province se sont débarrassés d'environ 80 doses parce qu'ils n'avaient pu les injecter avant la fin de leur durée de conservation.

Une représentante du ministère de la Santé de Terre-Neuve-et-Labrador a indiqué qu'aucun vaccin n'avait été jeté dans la province. Des responsables du Nouveau-Brunswick et du Nunavut ont affirmé ne pas avoir entendu parler de doses mises à la poubelle.