Un argument populaire chez les climato-résignés au Québec : ça ne donne rien de faire des efforts pour la planète tant que la Chine, le plus grand pollueur au monde, n’en fait pas.

Au moment où la COP28 commence, ce jeudi, oublions le fait que cette philosophie de vie ne mène nulle part. Sur le fond, un Chinois (8,0 tonnes par personne en 2021) pollue moins qu’un Québécois (9,0 tonnes par personne) ou qu’un Canadien (14,3 tonnes par personne).

D’accord, la Chine pollue (beaucoup) plus que la moyenne mondiale : le pays compte pour 31 % des émissions mondiales de CO2, alors qu’il représente 18 % de la population mondiale. D’accord, la Chine a vu sa part des émissions mondiales tripler (de 9 % à 31 %) depuis 1990.

Mais toutes proportions gardées, le Québec a environ le même bilan environnemental que la Chine : nous comptons pour 0,17 % des émissions mondiales de CO2 pour 0,11 % de la population mondiale.

À ce chapitre, le Canada et les États-Unis sont parmi les pires pays : ils polluent trois fois plus que le poids de leur population (p. ex : le Canada compte pour 1,5 % des émissions mondiales de CO2, et pour 0,5 % de la population mondiale). À l’échelle mondiale en 2021, nous avons émis en moyenne 4,7 tonnes de CO2 par personne. C’est environ l’empreinte carbone moyenne d’un Français.

La conclusion ? Vrai, la Chine doit en faire davantage pour réduire ses émissions de CO2. Comme tous les pays. Y compris le Québec et le Canada, mal placés pour donner des leçons.