(Québec) À la veille de la rentrée parlementaire, le Parti québécois revient à la charge en exigeant que Québec mette en place une commission d’enquête indépendante sur sa gestion de la pandémie de COVID-19. Le parti souhaite qu’un rapport d’enquête soit rendu public avant la prochaine élection, en 2022.

Le chef péquiste par intérim, Pascal Bérubé, a expliqué lundi « qu’on ne dispose pas présentement d’une enquête indépendante avec un pouvoir d’assigner des témoins, comme c’est le cas en Ontario ». Québec a confié en août dernier à la commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, le mandat d’évaluer comment le réseau de la santé a géré la première vague de la pandémie, l’hiver dernier.

Mardi, à la première période de questions de la session parlementaire, le PQ déposera une motion pour exiger la mise en place d’une commission indépendante constituée en vertu de la Loi sur les commissions d’enquête.

« [ll faut] s’assurer qu’il n’y ait pas de complaisance et que le gouvernement n’a pas mis en place une commission qui s’avère inoffensive quant à ces responsabilités qu’elle a. Vous savez, l’embauche du personnel, le transfert entre les établissements, le degré de préparation, tout ça, ça ne relève pas des gouvernements précédents, ça relève de l’action actuelle, et du jugement, et la priorisation du gouvernement actuel », a dit M. Bérubé.

« Plus de 5000 morts, ce n’est pas une victoire, une défaite, on l’a échappé belle. C’est des milliers de drames, et je ne voudrais pas qu’on banalise ça. On est les tristes champions mondiaux de cette catégorie-là, donc c’est un échec, la gestion de la pandémie », a-t-il ajouté.

Un nouveau chef cet automne

Cette rentrée parlementaire est également spéciale pour le Parti québécois, alors que ses militants choisiront leur nouveau chef le 9 octobre prochain. Quatre candidats sont actuellement dans la course : le député Sylvain Gaudreault, l’avocat Paul St-Pierre Plamondon, l’humoriste Guy Nantel et l’enseignant en histoire Frédéric Bastien.

Le dernier débat de la course aura lieu le 22 septembre avec pour thèmes le nationalisme et la protection de l’environnement. Le chef par intérim Pascal Bérubé, dont le mandat prendra fin avec l’élection du prochain chef, a par ailleurs déploré lundi les attaques que se sont livrées les aspirants chefs lors des deux précédents débats.

« Ce que je n’aime pas, c’est les attaques entre les candidats. Ça, je déteste ça. Et je dirais même — c’est un conseil gratuit aux candidats — vous ne savez pas, si vous n’aurez pas besoin des votes du candidat que vous attaquez s’il finit quatrième », a-t-il affirmé.

Pascal Bérubé ne s’est pas engagé lundi à rester chef parlementaire si le prochain chef péquiste n’est pas un élu de l’Assemblée nationale. Tout dépendra du vainqueur de la course, a-t-il dit, puisqu’il faut des affinités avec le chef pour accepter un tel mandat au Parlement, qui pourrait se prolonger jusqu’à l’élection de 2022.