Des fraudeurs profitent de la pandémie pour créer des sites web malicieux imitant celui de l’Agence la santé publique du Canada, afin de détrousser les usagers après avoir obtenu leurs données personnelles.

« C’est la nouvelle sorte de courriels d’hameçonnage qui circulent. C’est typique dans ce genre de situation », déplore Scott Jones, dirigeant principal du Centre Canadien pour la cybersécurité, un organisme du gouvernement fédéral.

L’hameçonnage est une technique utilisée par des fraudeurs pour soutirer des informations personnelles aux internautes en se faisant passer pour un organisme officiel. Un fraudeur peut se faire passer pour une banque, un fournisseur de services ou une agence gouvernementale afin de demander le mot de passe, le numéro d’assurance sociale, l’âge et les coordonnées personnelles d’une personne par exemple.

Vendredi dernier, les autorités canadiennes avaient annoncé avoir réussi à identifier et neutraliser des sites d’hameçonnage qui utilisaient la crise de la COVID-19 afin de soutirer des informations aux Canadiens en se faisant passer pour une agence gouvernementale.

En entrevue à La Presse mardi, Scott Jones a précisé que ce sont deux ou trois sites imitant l’Agence de la santé publique du Canada qui ont été mis hors d’état de nuire. Pour ce faire, les autorités doivent passer par les fournisseurs de service du secteur privé et demander leur aide afin d’éliminer les sites malicieux.

« Il n’y a pas de bouton magique », explique M Jones.

Pour l’instant, l’exploitation de la crise semble être le fait de simples fraudeurs qui veulent faire un coup d’argent, et non pas d’un État étranger ou d’un groupe qui voudrait s’en prendre aux infrastructures canadiennes.

Ça semble vraiment être relié à des activités criminelles pour un gain financier.

Scott Jones

Le Centre Canadien pour la cybersécurité s’attend à ce que les fraudeurs adaptent leur modèle d’hameçonnage sous peu mais qu’ils continuent à utiliser la pandémie comme prétexte pour inciter des gens à leur fournir leurs informations personnelles.

« Le hameçonnage suit habituellement les sujets du jour », prévient M.  Jones.