Le réalisateur Denys Arcand a chassé les journalistes d'une leçon publique de scénarisation qu'il donnait, lundi après-midi, dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois.

Avant de commencer sa présentation dans une salle de la Cinémathèque québécoise, M. Arcand a demandé si des journalistes étaient présents, disant qu'il ne voulait pas parler devant des journalistes.

Selon Le Journal de Montréal, dont l'envoyée est restée dans la salle malgré l'insistance du cinéaste, ce dernier a scruté l'auditoire à la recherche de reporters. Il aurait même offert de leur rembourser le prix du billet.

Denys Arcand a affirmé devant les gens présents qu'on ne parle pas sérieusement devant des journalistes. Il a expliqué que ses propos ont souvent été déformés et qu'il ne voulait pas que le contenu de sa leçon soit rapporté dans les médias, admettant être un peu paranoïaque.

Dans sa leçon de scénarisation, Denys Arcand a admis qu'il ne savait pas où placer sa fameuse scène médiévale de L'âge des ténèbres jugée trop longue par certains critiques. Il a par ailleurs expliqué, entre autres, comment, au cours de sa recherche, il avait assisté à une vraie séance de speed dating à Laval qui lui a inspiré la scène de rencontre entre Jean-Marc Leblanc et Béatrice de Savoie.

Il a aussi passé du temps avec la «championne Remax de Terrebonne» pour élaborer le personnage accro du cellulaire campé par Sylvie Léonard.

La journaliste du Journal de Montréal, Marie-Joëlle Parent, dit avoir pu assister à une heure de la présentation de Denys Arcand à la Cinémathèque avant d'être expulsée.