Le cinéaste Spike Lee a lancé quelques flèches en direction de John Wayne affirmant que les films mettant en vedette le célèbre cow-boy avaient contribué aux mensonges faisant abstraction des contributions des membres des minorités ethniques dans l'armée et avaient mal informé les jeunes générations.

Le réalisateur s'est lancé dans une diatribe au sujet de l'icône du cinéma américain lors d'une conférence de presse tenue dans le cadre du Festival international du film de Toronto.

«Dans un film sur la Seconde Guerre mondiale, John Wayne botte le cul des nazis et botte le cul des Japonais. Dans un western, il tue de sauvages indiens», a lancé Lee.
«Je n'essaie pas de tuer l'homme parce que ne c'était pas de sa faute, mais il est devenu une représentation de l'Amérique.»

Lee était de passage dans la métropole torontoise à l'occasion de la première mondiale de Miracle at St. Anna.

Le film raconte l'histoire de soldats noirs coincés derrière les lignes ennemies en Toscane, en Italie, durant la Seconde Guerre mondiale.

«Il est à espérer que le film permettra que soient racontées d'autres histoires au sujet de cette grande guerre et de la soi-disant grande génération.

«Nous ne pouvons pas continuer à perpétuer ces mensonges, et les jeunes gens qui grandissent n'ont aucune idée que ces choses se sont passées.»

L'an dernier, Lee avait fait parler de lui en reprochant à Clint Eastwood de n'avoir inclu aucun personnage noir dans ses films Flags of Our Fathers et Letters From Iwo Jima, portant sur la Seconde Guerre mondiale, tous deux sortis en 2006.

Selon certaines informations, Disney a depuis demandé à Lee de ne plus faire de commentaire à ce sujet, craignant que cela puisse priver Miracle at St. Anna de mises en nomination aux Oscars.