En plus d’être l’une des têtes d’affiche du film Les enfants des autres, de Rebecca Zlotowski, Roschdy Zem s’est amené à la Mostra à titre de cinéaste.

Ode à la solidarité familiale

Les miens

Les miens, en lice pour le Lion d’or, est le sixième long métrage dont l’acteur signe la réalisation, portant à l’écran cette fois un scénario qu’il cosigne avec Maïwenn. On trouve d’ailleurs une évidente communauté d’esprit entre les univers des deux scénaristes. Dans cette chronique familiale, Roschdy Zem incarne un présentateur-vedette à la télévision qui sera, d’une certaine façon, pris à partie par tout son entourage familial quand l’un de ses frères (Sami Bouajila), victime d’une commotion cérébrale après avoir fait une chute, change complètement de comportement, livrant désormais le fond de sa pensée en tout temps, sans aucun filtre.

Cette ode à la solidarité familiale, ponctuée d’échanges assez spectaculaires, est marquée par la qualité d’ensemble d’une distribution impeccable, et parvient à remplir le mandat de « film réconfort » qu’il s’est visiblement donné.

Le portrait moderne d’une sainte

Chiara

PHOTO FOURNIE PAR LA MOSTRA DE VENISE

Margherita Mazzucco est la tête d’affiche de Chiara, de Susanna Nicchiarelli.

Pour la cinéaste Susanna Nicchiarelli, Chiara constitue sa deuxième entrée en compétition officielle à la Mostra, deux ans après Miss Marx. Déjà lauréate du prix du meilleur film de la section Orrizonti en 2017, grâce à Nico, 1988, la cinéaste italienne propose un portrait de Claire d’Assise, disciple de François. Au début, l’approche qu’emprunte la réalisatrice pour raconter l’histoire de la future sainte, née en 1194, est empreinte d’une austérité à la Thérèse.

Cette première impression s’estompe toutefois assez rapidement, dès que les personnages commencent à entonner des chansons et à suivre une chorégraphie bien réglée. La musique est d’abord inspirée des courants musicaux de l’époque, mais on souligne aussi la modernité du portrait en concluant l’histoire au son d’une chanson pop. Dans son premier grand rôle au cinéma, Margherita Mazzucco, déjà vue dans la série télévisée L’amie prodigieuse, s’impose dans cette histoire faisant honneur à la place que des femmes ont pu se faire malgré tout dans le monde religieux.