C’était à prévoir. Blonde, présenté en compétition officielle à la Mostra, ne fait pas l’unanimité.

Les larmes d’Ana

S’éloignant de l’approche traditionnelle du biofilm pour raconter l’histoire tragique de Marilyn Monroe, l’une des plus grandes icônes américaines, Andrew Dominik propose une œuvre incandescente, éclatée, qui ne laisse personne indifférent. Génial pour les uns, insulte à la mémoire de l’une des femmes les plus admirées de l’histoire du showbiz pour les autres, Blonde rallie pourtant tout le monde sur un aspect : la performance, remarquable, d’Ana de Armas. Cette dernière a d’ailleurs fondu en larmes lors de la projection officielle de jeudi, marquée par une ovation de 14 minutes.

Un effet thérapeutique pour Roschdy Zem

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En plus d’y tenir l’un des rôles principaux, Roschdy Zem a coécrit le scénario de son film et en signe la réalisation. Les miens a été sélectionné à la Mostra en compétition officielle.

Dans Les miens, qu’il a coécrit avec Maïwenn et dont il signe la réalisation, Roschdy Zem ne s’est pas donné le beau rôle en incarnant un homme dont la vie professionnelle prend le pas sur tout le reste, y compris les relations amoureuses et familiales. Peu à l’écoute des autres, il se fait dire ses quatre vérités de verte façon le jour où tout éclate lors d’une réunion de famille. « Ce film a eu un effet thérapeutique pour ma famille et moi, car il nous a permis de vider notre sac, de nous dire des choses, a confié Roschdy Zem lors d’une conférence de presse. À travers Les miens, j’ai pu dire tout ce que j’avais envie de dire. Jusqu’où peut-on aller dans sa vérité et quelles en sont les conséquences ? » Les miens est en lice pour le Lion d’or.

Oliver Stone se fait l’apôtre du nucléaire

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Oliver Stone à son arrivée à la projection officielle de Nuclear, un long métrage documentaire présenté hors compétition à la 79e Mostra de Venise.

Oliver Stone était de passage à la Mostra vendredi pour lancer en primeur mondiale un nouveau documentaire intitulé Nuclear, présenté hors compétition. Inspiré de l’essai A Bright Future : How Some Countries Have Solved Climate Change and the Rest Will Follow, de l’universitaire Joshua S. Goldstein, le film est un plaidoyer résolument optimiste pour l’utilisation de l’énergie nucléaire. « Il faut s’éloigner de la mentalité de la peur, a déclaré le cinéaste en conférence de presse. Au cinéma, à la télé, dans les journaux, tout ce qui a trait aux changements climatiques est négatif et déprimant au-delà de l’entendement. Le livre de Joshua donne de l’espoir et propose des solutions concrètes. »