Dans L’immensità, un film d’Emanuele Crialese campé à Rome dans les années 1970, Penélope Cruz incarne une mère se sentant coincée dans sa vie.

Un autre personnage de mère pour Penélope Cruz

L’actrice espagnole, qui joue en italien pour l’occasion, collectionne les rôles de mères de famille depuis pratiquement le début de sa carrière. « Même très jeune, on m’a confié des rôles de mères », a-t-elle fait remarquer lors d’une conférence de presse tenue dimanche. « J’ai tourné sept fois avec Pedro [Almodóvar] et j’ai joué une mère dans cinq de ses films. Ce n’est pas une coïncidence, car je suis naturellement dotée d’un instinct maternel très fort. Le thème de la famille est infini. Chaque fois que j’ai l’occasion d’incarner des facettes différentes de la maternité, j’y vois un honneur. »

Un rôle de belle-mère pour Virginie Efira

PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE

Virginie Efira et Rebecca Zlotowski lors d’une conférence de presse tenue à la 79e Mostra de Venise pour le film Les enfants des autres

Deux des films en lice pour le Lion d’or présentés dimanche abordent le thème de la maternité. Le récit des Enfants des autres, de Rebecca Zlotowski (Grand Central), est cependant construit autour de l’histoire d’une femme de 40 ans, sans enfant, interprétée par Virginie Efira, dont l’horloge biologique ne laisse plus beaucoup de temps. Amoureuse d’un homme déjà père d’une fillette de 5 ans, elle prend goût à son rôle de belle-mère. « Cette femme prend conscience qu’elle ne pourra peut-être pas participer à la grande expérience collective dont tout le monde parle, a souligné l’actrice. La notion de transmission peut cependant se réaliser autrement. On avance, malgré tout. Je trouvais aussi intéressant le fait qu’on aborde le rôle de la belle-mère à travers cette histoire. »

Bones and All, favori de la presse italienne

PHOTO FOURNIE PAR METRO-GOLDWYN-MAYER

Taylor Russell et Timothée Chalamet dans Bones and All

Les critiques italiens consultés par le journal spécialisé Ciak ont peut-être affiché une espèce de solidarité nationale. Sur les neuf longs métrages de la compétition recensés, ils placent Bones and All loin en tête avec une cote collective de 3,9, alors que le plus proche rival, Argentina, 1985 (Santiago Mitre), obtient une cote de 3,4. Variety rapporte d’ailleurs que la projection officielle du film de Luca Guadagnino a été marquée par une ovation de 8,5 minutes, ponctuée par les bravos d’une foule scandant le prénom d’un cinéaste ayant lancé à Venise son premier film, The Protagonists, en 1999. Bones and All est le cinquième long métrage qu’il présente en primeur mondiale à la Mostra.