Kia a fait preuve d'audace et d'ambition au salon de Detroit, lundi. En dévoilant son prototype qu'est le KV7, le Sud-Coréen prétend vouloir réinventer la «mini-van». Ni plus, ni moins.

L'idée est loin d'être saugrenue, tant cette catégorie est tombée dans l'oubli. Ou a été abandonnée. Kia ne triche pas en utilisant et en assumant pleinement cette caractéristique fondamentale de ce genre de véhicule qu'est cette forme de boîte. «La fourgonnette est une boîte qu'il faut remettre en valeur», a dit Peter Schreyer, le grand manitou du design chez Kia. Son confrère Tom Kearns, concepteur en chef chez Kia America, a encensé cette géométrie: «Plutôt que de rejeter la boîte, nous avons choisi de la célébrer, comme nous l'avons fait avec la Soul. Le résultat est un véhicule simple, tout en étant raffiné.»

Carré mais aux angles arrondis, ce KV7 présente un nez dont le capot, la calandre, les phares et le pare-chocs ne font qu'un. On ne peut plus vertical, l'arrière ne comporte aucune arrête.

Large, son habitacle a des allures de mini-lounge avec sa banquette latérale trois places, ses deux sièges pivotants et sa petite table interactive située légèrement au milieu. La fenestration est évidemment assez généreuse. On n'oubliera surtout pas de souligner cette ouverture de la porte arrière côté passager: elle se soulève comme les portes papillon d'une Gullwing. Sans doute pas très pratique dans le stationnement d'un centre de ski, mais bon...

Conçu en Californie, ce KV7 possède un nouveau moteur de 2 litres Theta II GDI à turbocompresseur de 285 chevaux, couplé à une transmission automatique à six rapports.

Certes, c'est un prototype, mais on ne boudera pas notre plaisir. Surtout si cette idée ne prend pas une voie de garage.

Photo Reuters

La porte arrière côté passager se soulève comme les portes papillon d'une Gullwing.