Une cour d'appel suédoise a annoncé lundi qu'elle rendrait «dans quelques jours» sa décision sur la mesure de réorganisation du constructeur automobile Saab, qui lui avait été refusée en première instance.

«La cour d'appel de l'ouest de la Suède a accordé la permission pour une nouvelle audience sur la réorganisation des entreprises Saab. La décision finale (...) sera rendue dans quelques jours», annonce-t-elle dans un communiqué.

Le propriétaire néerlandais de Saab, Swedish Automobile, a demandé le 7 septembre la protection de la loi contre la faillite pour pouvoir procéder à une réorganisation volontaire.

Un tribunal de première instance lui a refusé cette demande, concluant «qu'il n'y avait pas suffisamment de raisons de penser qu'une restructuration de l'entreprise fonctionnerait», et estimant que Saab «est dans l'incapacité de payer ses dettes». Le constructeur avait fait appel.

La semaine dernière, deux syndicats de Saab ont demandé à la justice de mettre l'entreprise en faillite pour que leurs membres puissent recevoir leurs salaires du mois d'août, toujours impayés.

Swedish Automobile, qui a sauvé Saab de la faillite en 2010, explique que les 245 millions d'euros qu'il doit recevoir de ses partenaires chinois Pang Da et Youngman suffiront amplement à éponger sa dette et payer les salaires de ses 3700 employés.

Lundi, le groupe s'est déclaré «satisfait» de l'annonce de la cour.

Si la cour d'appel donne à Saab la permission de procéder à une réorganisation volontaire, les demandes de mise en faillite seront suspendues et Saab sera protégé de ses créanciers durant la période de réorganisation.

La dette de Saab s'élève à 150 millions d'euros, selon le propriétaire de Swedish Automobile, Victor Muller, et ses fournisseurs impayés ont cessé les livraisons, forçant un arrêt de la production depuis juin.