Des marques rivales, comme Audi et Volvo, s'intéressent depuis peu au marché des voitures compactes de luxe. C'est peut-être pourquoi Acura Canada a cru bon mettre en marché cette sportive, qui reprend quelques éléments mécaniques de la Civic Si.

Des marques rivales, comme Audi et Volvo, s'intéressent depuis peu au marché des voitures compactes de luxe. C'est peut-être pourquoi Acura Canada a cru bon mettre en marché cette sportive, qui reprend quelques éléments mécaniques de la Civic Si.

D'ailleurs, avec le prix de l'essence qui se remet à grimper, on peut imaginer que les petites sportives huppées de la trempe de cette Type S seront un peu plus demandées qu'avant. Avec sa dynamique cylindrée de deux litres, dont la limite de régime se situe légèrement au-delà des 8000 tours/minute, et la technologie de calage électronique des soupapes i-VTEC, la CSX Type S peut se permettre des excès d'énergie tout en conservant une consommation de carburant sous la moyenne : moins de neuf litres aux cent kilomètres.

Enivrante

C'est là une donnée théorique, car en réalité, la voiture ne demande qu'à être poussée à sa limite, ce qui augmente inévitablement sa consommation. La combinaison est gagnante : la course du levier de transmission est très courte et on prend goût à étirer les rapports jusqu'à cette pointe de régime où le couple est optimal. Un peu après les 6000 tours/minute, la mécanique a un second souffle si prononcé que certains vont jusqu'à croire qu'Acura a caché un turbocompresseur quelque part à l'avant de la voiture!

Naturellement, un turbo générerait un regain de couple plus important, ce qui n'est pas le cas ici. En fait, ce détail est le plus grand défaut de la petite sportive : son manque de couple. Mais c'est là l'apanage des petites japonaises, semble-t-il, de l'Acura RSX à la défunte Toyota Celica. La CSX Type S n'y échappe pas.

Autre trait typique des petites bombes asiatiques, la suspension ferme. Renforcée afin d'assurer une tenue de route plus sportive, la suspension de cette Type S est très, très ferme. Disons qu'il n'y a pas de compromis de ce côté : il faut s'y faire. Le hic, c'est que les nids-de-poule sont aussi une exclusivité canadienne (ou du moins, québécoise), et la CSX Type S en reproduit très fidèlement les contours lorsqu'elle en rencontre.

Les civilités

Puisqu'on en parle, l'habitacle est très chic. On peut rapidement déceler la filiation avec la Civic, mais la sellerie de cuir la distingue immédiatement de cette dernière. La sonorisation, à laquelle on peut intégrer un navigateur par satellite, est aussi plus relevée.

Dans le cas de la Type S, le volant et le pommeau du levier de rapports sont tous deux gainés de cuir, en prime. Acura ajoute à cela des exclusivités esthétiques externes, comme les superbes roues en alliage de 17 pouces. Un aileron est également de la partie.

Aucun doute que la CSX Type S est une voiture qui n'a pas d'égal. Sauf que pour en profiter, il faut y mettre le prix : tout près de 35 000 $. C'est probablement ce qui explique son tirage plutôt limité, qu'on estime à environ 500 exemplaires pour l'année en cours (soit environ une CSX sur 10).