Pour la 39e année, le Salon de l’auto de Montréal ouvre ses portières. Du Palais du commerce au Palais des congrès en passant par le Stade olympique et la Place Bonaventure, l’événement n’a jamais manqué à sa promesse de nous divertir et de nous informer.

Pour la 39e année, le Salon de l’auto de Montréal ouvre ses portières. Du Palais du commerce au Palais des congrès en passant par le Stade olympique et la Place Bonaventure, l’événement n’a jamais manqué à sa promesse de nous divertir et de nous informer.

Et ce 39e salon perpétuera cette tradition. Et cette fois, toutes les stars mécaniques seront représentées. En effet, TOUTES les marques qui se disputent notre marché et nos entrées de garage seront de nouveau réunies en un même lieu. Tant mieux, puisque les visiteurs du Salon de l’auto auront ainsi une occasion unique d’observer l’explosion des formes, des genres et des usages qui secoue actuellement cette industrie au cœur de nombreux débats de société.

Amorcé il y a trois ans, le virage vert gagne en substance cette année. Tant mieux. Les progrès technologiques, d’une part, et les législations de plus en plus sévères, d’autre part, font de l’automobile 2007 un produit de consommation plus propre que jamais. La halte verte ne se limite pas à aligner bêtement — en rang d’oignon — les véhicules les plus écologiques de l’heure. Au contraire. L’événement fait une large place aux créateurs d’ici. Par exemple, la ZENN, véhicule tout électrique assemblé à Saint-Jérôme y sera. Récipiendaire du prix « Meilleur véhicule urbain » dans le cadre de la huitième présentation du Challenge Bibendum qui se déroulait à Paris en juin dernier, la ZENN tentera de nous convaincre de la viabilité de cette technologie, même pour un pays nordique. Un discours qu’Hydro-Québec viendra renforcer avec la présentation de la Cleanova, un véhicule tout électrique que la société d’État vient d’intégrer à son parc de véhicules de service. Et la Silence entend également faire grand bruit avec ses innovations. Issue d’un partenariat entre les entreprises Electric Big Wheel et T-Rex, la Silence permet, elle aussi, de mesurer l’expertise acquise par le Québec dans le domaine du véhicule tout électrique.

L’essence du problème

L’objectif visé par toutes ces recherches : réduire notre dépendance au pétrole. Pour les utilisateurs quotidiens d’une automobile, l’inflation du poste carburant est, en raison des nombreuses fluctuations de prix du baril, devenu un problème permanent et récurrent.

Il ne fait aucun doute que les hausses du prix de l’essence auront des conséquences sur le marché de l’automobile. Une situation qui ne peut évidemment laisser les constructeurs indifférents. Accroître le rendement des moteurs, étudier des pistes de rechange pour l’énergie (essence-électrique, tout électrique, diesel, piles à combustibles, etc.), alléger les modèles d’une façon ou d’une autre tout en améliorant la sécurité devient clairement un impératif. C’est toutefois plus facile à dire qu’à faire : il faut avancer sur tous les fronts en même temps. D’un côté, la concurrence oblige à affûter ses stratégies de marques. De l’autre, les marges bénéficiaires se réduisent malgré la diversification de modèles à l’aide d’une architecture technique commune.

À n’en point douter, ce marché de plus en plus fragmenté accroît la pression sur les constructeurs.

Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de remplacer un modèle. Les constructeurs doivent aussi explorer les recoins du marché voire créer de nouvelles catégories. L’éclosion du créneau des mutli-segments en est un bon exemple. Les Buick Enclave, Mazda CX-9 et Mitsubishi Outlander, pour ne nommer que ces trois-là en apportent la preuve. Parallèlement, le renouvellement des gammes existantes s’impose. Bref, vous découvrirez sur tous les étages de cette exposition des utilitaires aussi astucieux qu’un couteau suisse ; des berlines presque aussi propres que l’air des montagnes ; des cabriolets qui vous feront maudire l’arrivée de l’hiver et des prototypes qui ne demandent qu’à descendre dans la rue.