Le dessin épuré de la planche de bord s'avère plus original que celui de la carrosserie. On apprécie l'instrumentation qui, la nuit venue, s'illumine d'un bleu apaisant. En revanche, lorsque le soleil brille, on peste contre l'emplacement de l'écran du système de navigation, qui rend sa consultation difficile voire impossible. Et que dire des fonctionnalités additionnelles de ce système qui permettent par exemple d'assourdir la tonalité des clignotants ou encore d'inscrire - manuellement - la date préconisée pour exécuter la permutation des pneus? Que de gadgets inutiles! Pourquoi ne pas avoir plutôt pensé à offrir une colonne de direction télescopique? Ou mieux encore, des plastiques de meilleure qualité et un assemblage plus rigoureux, histoire d'éradiquer les nombreux couinements qui émanaient du tableau de bord du modèle essayé!

Le dessin épuré de la planche de bord s'avère plus original que celui de la carrosserie. On apprécie l'instrumentation qui, la nuit venue, s'illumine d'un bleu apaisant. En revanche, lorsque le soleil brille, on peste contre l'emplacement de l'écran du système de navigation, qui rend sa consultation difficile voire impossible. Et que dire des fonctionnalités additionnelles de ce système qui permettent par exemple d'assourdir la tonalité des clignotants ou encore d'inscrire - manuellement - la date préconisée pour exécuter la permutation des pneus? Que de gadgets inutiles! Pourquoi ne pas avoir plutôt pensé à offrir une colonne de direction télescopique? Ou mieux encore, des plastiques de meilleure qualité et un assemblage plus rigoureux, histoire d'éradiquer les nombreux couinements qui émanaient du tableau de bord du modèle essayé!

Au chapitre des accessoires, la Galant Ralliart nous fait le bonheur de ne pas débarquer les mains vides. Exception faite de quelques babioles (cendrier, allume-cigarette, etc.), tout est inclus, y compris le toit ouvrant. Il ne reste qu'à passer à la caisse? Pas si vite!

Un tempérament musclé?

La panoplie revêtue par cette Galant ne laisse planer aucun doute quant à sa destination. Le «tuning» maison réalisé par Mitsubishi à l'extérieur se révèle tout aussi suggestif que les sièges enveloppants, les cadrans sur fond blanc et le pédalier en aluminium qui décorent l'intérieur. Une véritable incitation à vivre le grand frisson sur quatre roues.

Dieu merci, l'opération n'est pas seulement esthétique. La Galant Ralliart bénéficie aussi de réglages affûtés: suspension raffermie, semelles adhérentes et moteur musclé. Le «coup de pied aux fesses» attendu est inscrit sur la fiche technique. Avec 258 chevaux sous le pied, la Ralliart déménage plus ou, serions-nous tentés d'écrire, mieux que ses semblables, limitées à 230 chevaux. A priori, la puissance paraît modeste compte tenu du poids de l'auto, mais ce jugement hâtif s'effondre dès que le pied droit enfonce fermement l'accélérateur. Le couple se met de la partie et la Galant Ralliart ne tarde pas à s'arracher de sa position statique sans dévier de sa trajectoire initiale, et cela sans même l'assistance du dispositif antipatinage de série. On devine alors, avec un frisson dans le dos, le moteur engloutissant des litres de super...

La motricité de la voiture n'a jamais été prise en défaut durant cet essai. L'efficacité et la facilité (le train arrière est soudé au bitume) sont au rendez-vous. Une certaine forme de plaisir aussi, grâce à une direction précise qui permet de découper les virages avec acuité. On apprécie tout autant sa stabilité et sa neutralité en grande courbe et son roulis bien maîtrisé.

Le conducteur reste cependant sur sa faim. La boîte semi-automatique à cinq rapports, la seule disponible, exécute bien son travail, même si les amateurs de conduite lui reprocheront de ne pas dupliquer le sélecteur de boîte au volant. De plus, elle a beau repousser les limites d'adhérence et se révéler plus sûre dans ses réactions que les versions standards, cette Galant manque d'agilité pour offrir un agrément de conduite aussi plaisant que celui d'une Mazdaspeed 6 ou encore d'une TSX, ses concurrentes avouées. En lieu et place, Mitsubishi aurait sans doute dû viser plus bas (voir les concurrentes inscrites à notre tableau).

Dès les premiers tours de roue, cette berline japonaise met en évidence le manque de progressivité de sa suspension à basse vitesse. Les grosses roues causent des bruits de roulement élevés, et le manque de douceur des suspensions est fatigant sur route dégradée. À cela s'ajoute un rayon de braquage complètement insensé, qui rend l'exécution de certaines manoeuvres particulièrement irritantes. À quand le jour où elle pourra se garer toute seule? Quant au freinage, musclé lui aussi, il s'avère suffisamment puissant pour freiner vos élans d'enthousiasme; mais attention, il peut également se révéler difficile à moduler en raison d'une pédale trop dure! Une particularité de notre véhicule d'essai?

Réflexion faite, avec ce remodelage, Mitsubishi cible ces convertis de «tuning» qui assurent spontanément la promotion d'un modèle. Une activité extrêmement lucrative et qui, au mieux, parvient à améliorer son ordinaire d'automobiliste. Sans plus.

Pour joindre notre collaborateur: eric.lefrancois@lapresse.ca

Certaines berlines sportives aiment s'afficher avec ce qu'il faut d'ostentation pour combler une clientèle facile à épater à coups de labels. Type-S, GTi, Si ou SS ont fleuri. Pas plus folle que les autres, Mitsubishi se lance dans la mêlée et déguise quelques-uns de ses modèles. Le but? Attirer l'attention bien sûr, mais aussi faire oublier le comportement assez fade de ces créations.

À l'extérieur, sa calandre grillagée, ses feux et ses jantes au dessin spécifique la distinguent de la sage berline familiale dont elle dérive. À cela s'ajoutent les incontournables écussons, histoire de rappeler à son propriétaires et aux autres automobilistes que ce véhicule appartient à une caste, une «noblesse sur roues», en quelque sorte, où n'entre pas qui veut.

L'important, c'est de créer l'émotion. Et c'est réussi. Les corrections apportées à quelques traits de cette carrosserie massive suggèrent plus de dynamisme et de robustesse. Le dessin manque peut-être d'originalité, mais pas de finesse. D'ailleurs, Ralliart ou pas, la Galant se flatte d'afficher un coefficient de traînée aérodynamique (Cx) de 0,31, extrêmement bas pour une berline de ce gabarit.

De plus, lorsque les panneaux de sa carrosserie épousent les couleurs d'un «soleil couchant» (c'est le nom qu'on lui donne), la Ralliart a ce petit côté «viens, on va faire un tour» qui nous chavire. Nous ne sommes pas les seuls si l'on en juge par le nombre de pouces levés et de regards admiratifs qui accompagnent l'apparition de la belle inconnue.

Costumée ou non, le point fort de cette Galant est sans contredit son volume intérieur. L'habitabilité profite en effet de l'accroissement des côtés de la carrosserie. D'une longueur de 4 m 83, la Galant propose davantage d'espace, à l'arrière surtout. En revanche, le coffre n'est pas des plus vastes. Soucieux de créer un châssis très rigide, les concepteurs ont opté pour un dossier de banquette arrière non rabattable. On a plutôt droit à une trappe pour ses skis. Et si on ne fait pas de ski? Tant pis! À l'avant, les baquets, partiellement redessinés, offrent un bien meilleur confort et surtout, un meilleur support. Par chance, le seuil de chargement est peu élevé et sa forme très cubique permet de profiter pleinement de l'espace disponible.