Bertrand Godin sera l'un des deux Québécois à disputer la première course de l'histoire de la CASCAR Super Series sur le circuit Gilles-Villeneuve. En compagnie de Jean-François Dumoulin, qui s'est loué une voiture pour l'occasion, il tentera de bénéficier de sa grande connaissance du tracé de l'île Notre-Dame pour faire son chemin au travers du peloton de près de 30 voitures.

Bertrand Godin sera l'un des deux Québécois à disputer la première course de l'histoire de la CASCAR Super Series sur le circuit Gilles-Villeneuve. En compagnie de Jean-François Dumoulin, qui s'est loué une voiture pour l'occasion, il tentera de bénéficier de sa grande connaissance du tracé de l'île Notre-Dame pour faire son chemin au travers du peloton de près de 30 voitures.

Un avant-goût d'une éventuelle course de la série Busch à Montréal? Les voitures sont semblables en apparence, mais la comparaison s'arrête là. « Les voitures de CASCAR ont des freins et des suspensions de moins bonne qualité qu'en série Busch, explique Godin. Les bolides de CASCAR sont donc beaucoup moins endurants. Si on y va à fond de train dès le départ, la voiture pourrait ne durer que quatre tours sur un circuit comme Montréal, qui est très exigeant pour le freinage.»

« À Trois-Rivières, j'ai grillé mes plaquettes et mes étriers de freins en 10 tours seulement, poursuit le pilote de Saint-Hyacinthe. À Montréal, ça va être très difficile. Après le freinage appuyé de la dernière chicane, la ligne droite des puits pourrait ne pas être suffisamment longue pour refroidir les freins. »

Selon Godin, les pilotes à surveiller sont J.R. Fitzpatrick, Don Thomson et Pete Gibbons, des vieux de la vieille qui connaissent à fond leurs voitures. Et qui savent comment gérer leur course. « La mise au point est plus difficile qu'en monoplace, où tu roules à fond de train tout le temps. Ici, la dégradation de la voiture est telle qu'il faut y penser en piste. La course se transforme littéralement en jeu d'échec. »

Les Monte Carlo, Charger et Taurus du CASCAR se feront la course samedi après-midi, après la deuxième qualification Champ Car. Le circuit ressemblera-t-il à un champ fraîchement labouré après le passage de ces gros « tracteurs » de 3000 livres? « C'est complètement ridicule de penser ça, s'exclame Godin. Les monoplaces génèrent plus de 2000 livres de pression aérodynamique au freinage et à l'accélération. Une monoplace gruge beaucoup plus l'asphalte qu'une voiture de stock-car. »

Godin en sera à sa troisième et dernière course de la saison en CASCAR. Il espère faire mieux à Montréal qu'à Trois-Rivières et Mosport, où il a terminé respectivement 12e et 16e. Et qui sait, il sera peut-être de retour l'an prochain, mais cette fois au volant d'une voiture de série Busch. " C'est clair que j'aimerais être de la course Busch, reste à voir si les étoiles vont s'enligner. " C'est tout le bien qu'on lui souhaite!