Sur le plan historique, Cadillac n’a jamais été une marque réellement consciencieuse par rapport à son empreinte écologique. Chantre d’une démesure à l’américaine qui est devenue la carte de visite mondiale de l’American Dream, la marque de luxe a longtemps tablé sur de grosses cylindrées vrombissant en arrière-plan pour mouvoir d’immenses objets clinquants. Tout ça vole en éclats avec l’arrivée de la Celestiq, une grande berline électrique dévoilée la semaine dernière.

Dernière création de la marque de luxe de General Motors (GM), la Celestiq inaugure un changement de paradigme dans l’interprétation du luxe à l’américaine. Cadillac refuse toutefois d’éviter de jeter un regard vers son rétroviseur, reprenant le fameux slogan « Standard of the World » employé dès 1908 pour asseoir sa suprématie.

PHOTO FOURNIE PAR GENERAL MOTORS

La présence d’une ligne arrière de toit de type « fastback » renvoie une image moderne et assure l’aspect pratique.

Son immense empattement et son long porte-à-faux arrière sont là pour témoigner de son appartenance à Cadillac. La présence d’une ligne arrière de toit de type « fastback » renvoie une image moderne et assure l’aspect pratique. On décèle toutefois un degré d’opulence et de sophistication inégalé pour le constructeur dans l’approche stylique de l’éclairage, finement intégré à la calandre avant et à l’arrière au moyen de boomerangs écarlates.

Une voûte opulente

L’habitacle fait revenir Cadillac aux sources tout en incorporant les incontournables avancées numériques. L’écran de 55 po est l’exemple le plus frappant. La Celestiq mise aussi sur des combinaisons de matières entièrement personnalisables pour satisfaire la clientèle exigeante qu’elle cible. De nombreuses pièces faites d’aluminium sont façonnées par des imprimantes 3D. Ce sont ni plus ni moins que Rolls-Royce ou Bentley qui sont ici dans la ligne de mire avec une approche aux lignes discontinues « donnant une impression de mouvement autour des passagers », avance-t-on. Le tout est assemblé à la main, statut oblige.

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L’habitacle de la Cadillac Celestiq

Confort et poigne

Comme c’est la norme dans les berlines de luxe électriques, la Celestiq aura droit à un duo de moteurs électriques produisant 600 et 640 lb-pi au total. L’idée ici n’est toutefois pas de cultiver un niveau de performance exceptionnel. Cadillac s’est plutôt penchée sur le confort en employant des amortisseurs électromagnétiques et des ressorts pneumatiques. Une direction avant à démultiplication variable doublée d’une direction arrière augmente son degré d’agilité.

La Celestiq emploie également sa grande batterie de 111 kWh comme élément structurel du châssis. Elle assure une autonomie de 483 km et une puissance de chargement pouvant atteindre les 200 kW.

La berline entrera en production dès décembre 2023 et Cadillac cible un prix de départ de 300 000 $ US, soit environ 413 000 $ CAN au taux de change actuel. Cela en fait de loin le modèle le plus cher jamais commercialisé par la marque. Le tirage sera en outre très limité par son processus d’assemblage artisanal qui restreint le volume de production à seulement six véhicules à la fois.