Révisée l’année dernière, l’Amanti est la voiture haut de gamme que Kia offre en pâture aux acheteurs de Buick et autres Chrysler. Avec sa gueule de Jaguar, son derrière de Lincoln et son habitacle de Mercedes, c’est ni plus ni moins la voiture Frankenstein.

En plus d’une silhouette rafraîchie, la mécanique de l’Amanti a pris de la puissance l’an dernier. Ça lui fait d’ailleurs grand bien, elle dont les qualités dynamiques rappellent cruellement ses origines coréennes, malgré tout le vernis dont elle hérite.

Choix limité Donc, en plus du nouveau V6 avec boîte automatique à cinq rapports en guise de seule et unique mécanique, on retrouve des freins avec antiblocage ainsi que des coussins et des rideaux gonflables, le tout, de série. En option s’ajoutent un antipatinage, un antidérapage et un pédalier ajustable. À noter qu’en plus du V6, la suspension a été révisée en 2007. Elle conserve néanmoins un comportement qui ne transforme pas tellement la personnalité de l’imposante berline: la douceur de roulement est manifeste. Il en résulte un roulis démesuré et une direction qui manque un peu de précision. Sur l’autoroute, le confort est au rendez-vous. En prime, l’habitacle est plutôt bien insonorisé tandis que le dégagement pour quatre, voire cinq passagers, est plutôt généreux. Le tableau de bord est quant à lui bien réussi. Les matériaux semblent de bonne qualité, un trait auquel on n’est pas habitué dans les marques coréennes.

Intérêt limité Pour un prix relativement bas, l’Amanti a beaucoup à offrir en matière d’équipement. Confortable, elle fait par contre piètre figure sur le plan du comportement routier et de la consommation. À ce jeu, l’Azera, de Hyundai, s’en tire un peu mieux. C’est peut-être pourquoi la prochaine Amanti, prévue pour 2009 ou 2010, s’en inspirera davantage. Entre-temps, cette grosse berline rappelle davantage une Buick des années 70 qu’un véhicule moderne et raffiné.