C’est Prévert qui l’a dit, mais vous n’entendrez jamais un haut dirigeant de Jaguar, ni de Ford, l’entonner. Même si, finalement, le mariage américano-britannique est un échec, comme en témoigne la Type S, qui stagne depuis quelques années déjà.

Dans un marché haut de gamme où la concurrence est vive et où elle se renouvelle souvent, c’est pratiquement un anathème. Cela dit, l’an dernier, Jaguar a ajouté, de série, de nombreuses options qui plaisent à ses acheteurs.

Plus d’équipement Le V6 et les V8 sont jumelés à une douce boîte automatique à six rapports qui accroît légèrement leur (tousse tousse) économie d’essence. Les freins avec antiblocage, la traction asservie, les coussins et rideaux gonflables sont accompagnés de sièges chauffants de série partout. Évidemment, pour bien faire, une Type S à moteur V8 est plus adéquate sur la route. Puissante et silencieuse sous cette configuration, la berline haut de gamme peut alors rivaliser correctement avec la Classe E ou une Infiniti M. Le V6, en revanche, est plus économique sans pour autant être totalement dépassé par le poids de la voiture. Dans tous les cas, la tenue de route est axée sur le confort: la suspension est mollassonne, même si elle parvient généralement à bien limiter le roulis. Les freins sont un peu trop nerveux selon certains, par contre.

Pas de place! L’habitacle est très chargé. La finition est digne d’une anglaise: alambiquée au possible. À l’arrière, la banquette peut accueillir de grands échalas sans encombre, à condition qu’ils n’aient pas de jambes, car le dégagement à ce niveau est presque nul. Le coffre est aussi plutôt étriqué, même si l’accès est large et aisé. Pour le confort général, c’est quand même une charmante voiture. Dommage que son prix de détail soit si élevé, surtout quand on considère son prix de revente, beaucoup plus bas. BMW et Lexus font beaucoup mieux.