La Commission européenne se donne jusqu'au 27 novembre pour vérifier si le rachat du constructeur automobile Opel par l'équipementier canadien Magna et la banque russe Sberbank posent des problèmes de concurrence en terme de concentration, a-t-elle indiqué lundi.

Magna et Sberbank ont transmis leur dossier jeudi à la Commission. Celle-ci doit maintenant décider si elle donne son feu vert à la fusion, avec ou sans conditions, ou si elle ouvre une enquête approfondie.

 

Cet examen consiste uniquement à vérifier si le poids ou l'influence du nouvel ensemble ne sera pas important au point de nuire à la concurrence sur le marché européen.

 

Bruxelles doit aussi donner séparément son feu vert aux aides publiques promises notamment par l'Allemagne dans le cadre de la reprise d'Opel par Magna et Sberbank. Aucune échéance n'a encore été fixée sur cet aspect.

 

La Commission avait toutefois exprimé des doutes il y a une semaine, estimant que l'aide promise en août par l'Allemagne n'était probablement pas conforme aux règles de concurrence car «assujettie» au choix d'un repreneur spécifique, à savoir Magna.

 

La Commission a toutefois assuré n'avoir «nullement l'intention de bloquer» la vente d'Opel à Magna, mais seulement de «clarifier qu'il n'y a pas de conditions inacceptables imposées sur la disponibilité de l'argent», avait précisé un de ses porte-parole.