Ajoutez l'Audi A4 et la familiale BMW de Série 3 à la liste croissante des modèles diesel qui traverseront bientôt l'océan vers nos rives.

En novembre dernier, Audi avait déjà dévoilé ses projets d'ajouter en 2013 des versions diesel des A6, A7, A8 et Q5 en Amérique du Nord (en plus de la A3 et du Q7 déjà offerts ici). Curieusement, l'A4, un modèle pourtant populaire, était absente de la liste.

Il y avait une logique derrière ça.

Le patron de la filiale américaine d'Audi, Scott Keogh, l'a expliquée la semaine dernière. L'A4 sera elle aussi offerte en version diesel (un turbo quatre-cylindres de 2 litres), mais seulement en 2014, quand sortira la prochaine génération de la berline.

Audi avait sérieusement envisagé d'offrir dès cette année une A4 nord-américaine diesel, mais a trouvé la facture trop salée, compte tenu de la popularité encore naissante du diesel ici et du fait que la nouvelle génération de l'A4 (année-modèle 2015) est attendue à l'automne 2014.

«Avancés comme nous le sommes dans le cycle de vie de l'A4 actuelle, ça n'avait pas de sens de se taper toute l'ingénierie et l'architecture et d'avoir seulement deux ans de ventes pour l'amortir», a dit Keogh lors d'une conférence téléphonique avec la presse automobile nord-américaine au sortir de la conférence de presse annuelle d'Audi AG, au siège social d'Ingolstad, en Bavière.

La Série 3 BMW familiale aussi

Plus au sud en Bavière, chez BMW, on planifie aussi une intensification du blitzkrieg diesel au Canada et aux États-Unis. On réclame même les familiales.

Le magazine américain Automobile affirme avoir vu un document récemment distribué par BMW Amérique du Nord à ses concessionnaires, qui annonce la venue de la Série 3 diesel familiale. On pourrait difficilement imaginer un produit-créneau plus pointu qu'une familiale diesel, compte tenu de la popularité, disons, embryonnaire, du diesel aux États-Unis et de l'impopularité croissante des familiales sur ce marché (deux tendances un peu moins extrêmes chez nous). En fait, c'est faux: une familiale diesel à transmission manuelle serait un produit destiné à une clientèle encore plus raréfiée.

Mais on ne sait pas si BMW ira aussi loin, le document remis aux concessionnaires indiquait seulement que la production d'une 328d 2014 à rouage intégral aux normes nord-américaines commencera en juillet et que la voiture sera dans les concessions de ce côté-ci de l'Atlantique dès l'automne prochain. Sous le capot, on devrait trouver un turbodiesel de 2 litres de 218 chevaux et un couple robuste de 330 livres-pied.

Lancer ce modèle au potentiel de ventes aussi modeste n'est pas vraiment économique. La logique est réglementaire: BMW, comme les autres constructeurs, doit abaisser la moyenne de consommation du parc automobile qu'il offre aux États-Unis (le Canada doit suivre). Les quatre grands constructeurs allemands misent tous sur la stratégie diesel pour s'y conformer. L'américain Chrysler aussi, avec les moteurs de son grand frère Fiat. Tout comme le tandem sud-coréen Hyundai-Kia.

Audi, avec ses sept modèles en vente ou annoncés, sera une sorte de leader dans le diesel.

Ford mise gros avec l'hybride et, comme Nissan, mise sur la tout électrique.

GM, fidèle à son habitude, ne parie pas tout son avoir sur le même cheval. Il a deux sortes d'hybrides, une électrique et a annoncé récemment une Cruze turbodiesel.