Le constructeur japonais Nissan a annoncé la semaine dernière son intention de commercialiser une voiture à conduite autonome. L'ambitieuse aventure portera ses premiers fruits d'ici 2020.

«Nissan est prêt à revoir l'approche traditionnelle pour faire avancer l'automobile», a déclaré Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Nissan-Renault, dans un communiqué.

L'objectif de Nissan est de rendre l'auto à conduite autonome rentable et accessible au grand public. Pour ce faire, le constructeur collabore avec plusieurs des meilleures universités du monde, à savoir le MIT, Stanford, Oxford et l'Université de Tokyo.

Nissan met actuellement à l'essai des voitures dans des environnements fermés pour reproduire l'ensemble des conditions de conduite que l'on peut rencontrer. Le constructeur a fait la démonstration du potentiel du système lors de l'événement Nissan 360, qui se tient dans le sud de la Californie jusqu'au 15 septembre.

La technologie, pour l'instant embarquée à bord de Nissan Leaf aux fins d'expérimentation, emploie une série de capteurs au laser et plusieurs caméras. Une intelligence artificielle «très poussée» conjugue le tout. Ainsi, l'auto peut rouler sur l'autoroute et changer de voie sans l'intervention de qui que ce soit. Le conducteur peut en tout temps en prendre le contrôle. Nissan se garde toutefois de dévoiler plus de détails, se limitant à tracer les grandes lignes.

L'aval du gouvernement américain

Le département du Transport des États-Unis s'est prononcé en faveur de l'application d'une telle technologie au mois de mai dernier. L'instance a dévoilé des principes directeurs censés favoriser l'émergence de technologies qui ont la capacité de prendre le contrôle du véhicule lorsqu'un accident devient imminent. Elle promeut également la recherche et le développement dans le domaine de la voiture à conduite autonome.

Par ailleurs, la société Google a déclaré la semaine dernière qu'elle avait l'intention de proposer un parc de taxis à conduite autonome conçus à l'interne. Plusieurs autres constructeurs ont manifesté leur intérêt dans l'autopilotage, dont Ford, BMW, Volvo et Volkswagen.