Le constructeur français PSA Peugeot Citroën a confirmé jeudi son projet de retour progressif aux États-Unis même si Washington allait au bout de son projet d'imposer 25% de taxes supplémentaires sur les voitures importées.

«PSA confirme la mise en oeuvre de son projet de retour progressif sur 10 ans en Amérique du Nord, tel qu'annoncé (...) en avril 2016», a indiqué à l'AFP le groupe automobile.

Une appli, de l'autopartage, puis des autos

«Depuis 2016, PSA met en place aux États-Unis ses activités en misant d'abord sur des solutions de mobilité grâce à Free2Move, l'application (...) qui permet d'avoir accès à tous les prestataires d'autopartage», poursuit le groupe.

Il développera ensuite des solutions de mobilité et enfin, l'entreprise envisage de commercialiser des voitures qu'il produira sur place.

Cette mise au point du constructeur contredit des déclarations antérieures de son patron en Amérique du Nord, Larry Dominique. Il y a deux jours, il avait indiqué à l'AFP et à d'autres médias à Détroit que de possibles taxes supplémentaires sur des voitures importées aux États-Unis pourraient avoir un impact sur PSA.

Les tarifs douaniers pourraient notamment affecter le calendrier mis en place par le groupe pour son retour aux États-Unis, avait dit Larry Dominique. «Les taxes douanières auraient un impact sur le calendrier de notre retour sur le marché américain et le coût» d'un tel projet, avait affirmé le dirigeant.

À l'inverse, un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, présenté comme favorable aux importations de voitures, pourrait inciter PSA à revenir plus rapidement dans le pays, avait-il ajouté.