Ils se passent de présentation tant ils sont ancrés dans la culture automobile américaine. Nés dans les années 60, les pony cars doivent leur grande notoriété autant à l'image de liberté qu'ils renvoient qu'à la performance qu'ils offrent à bas prix. Le réputé organisme américain Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) s'est récemment penché sur une facette plutôt inconnue de cette catégorie: leur sécurité. Les résultats recueillis sont en demi-teinte.

Le trio formé des Chevrolet Camaro, Dodge Challenger et Ford Mustang a donc dû passer au travers des exigeants tests de collision de l'IIHS pour voir à quel point il pouvait se comparer aux autres segments de voitures. L'organisme a également précisé dans son bilan que les résultats doivent être interprétés en tenant compte du potentiel de performance des véhicules testés, tous mus par de puissants moteurs V8 qui augmentent la possibilité d'un accident à vitesse plus élevée.

Des trois véhicules testés, la Mustang est sortie gagnante, se positionnant près de la mention «Top Safety Pick». La mère des pony cars a perdu des points lors du difficile test de collision frontale partielle avec un petit obstacle (small overlap front), destiné à recréer un impact avec un poteau ou un arbre. Elle s'est cependant vu attribuer de bonnes notes pour l'autre test de collision frontale partielle avec un obstacle frappé de manière légèrement plus directe (moderate overlap front), ainsi que les impacts latéraux et la solidité de son toit.

La Camaro, quant à elle, a coiffé le fil d'arrivée en deuxième place. Complètement remanié pour l'année-modèle 2016, le coupé a bien réussi dans l'ensemble, sauf lors du test de collision frontale partielle avec un petit obstacle où elle a obtenu la note «Acceptable». Il s'agit toutefois du seul modèle testé qui n'offre pas un système d'assistance au freinage d'urgence.

La Challenger, de son côté, a terminé dernière du trio avec un bilan partagé. Elle a obtenu le score «Marginal», soit en deçà d'«Acceptable», au test de collision frontale partielle avec un petit obstacle. L'IIHS a noté d'importantes intrusions dans l'habitacle de la Challenger lors de ce test. Le pied du mannequin est également resté coincé en raison du déplacement vers l'habitacle de la roue avant. La solidité du toit et le comportement des sièges de l'auto lors de la collision ont également suscité certaines critiques en recueillant la note «Acceptable». Il faut préciser ici que la Challenger repose sur le plus vieux châssis des trois, dont la conception remonte au milieu des années 2000.

Bien qu'éclairants sur certains aspects, ces résultats ne sont certainement pas alarmants. Ces tests, nécessaires, montrent que des composants structurels de ces voitures devront être en partie revus pour que ces pony cars puissent atteindre les grands honneurs, chose que certains constructeurs ont réussie dans d'autres segments.