Le constructeur d'autos et de motos japonais Honda a annoncé vendredi le rappel de 21 millions nouveaux véhicules équipés d'airbags de l'équipementier Takata.

C'est encore une nouvelle tuile pour Honda --important client du sous-traitant Takata-- empêtré dans un scandale qui mine une grande partie de l'industrie automobile depuis deux ans.

21 millions + 30 millions = 1 casse-tête

«Outre les 30 millions d'airbags déjà rappelés, nous allons procéder au rappel de 21 millions d'unités supplémentaires», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la compagnie.

Une dizaine de constructeurs sont concernés dans le monde --dont le No 1 mondial Toyota. Mais Honda, qui a longtemps été le principal client de Takata, a été particulièrement touché par ce scandale.

Au cours des récentes années, certains coussins de sécurité du fabricant nippon Takata se sont révélés être de potentielles sources de danger en éclatant après une collision parfois mineure, projetant des fragments sur le conducteur ou le passager.

Plusieurs cabinets de litige civil américains ont lancé des recours collectifs au sujet des coussins gonflables Takata. Cette image est tirée du site internet du cabinet juridique Reese-Warner, de Carmel, en Indiana.

13 personnes tuées par des coussins défectueux

Au moins 13 personnes (dont 10 aux Etats-Unis) ont été tuées par ces explosions intempestives d'airbags et de nombreux incidents ont été signalés de par le monde. Au total, 100 millions d'airbags devraient être rappelés.

Toyota, qui vient de publier ses résultats financiers, a vu son bénéfice net annuel chuter de 32% en raison d'importantes charges liées à ces rappels. Il espère redresser la barre en 2016-17, même si la remontée du yen va fortement peser sur son activité.

Les groupes exportateurs japonais, qui bénéficiaient depuis trois ans de l'affaiblissement du yen, souffrent depuis le début de l'année du regain de la devise nippone, qui a gagné plus de 10% face au billet vert sur la période.

Toyota a ainsi annoncé cette semaine s'attendre à un déclin de ses profits en 2016/17, pour la première fois en cinq ans.