En 2004, elle fut la première de toute une nouvelle génération d'Aston Martin à voir le jour. Encore plus suave et plus jolie que sa devancière la DB7, la DB9 a vitement rejoint la courte liste des plus belles voitures du monde. Même les plus célèbres designers lui accordaient toujours une place de choix dans les palmarès consacrés aux plus belles réalisations automobile.

Fort heureusement, la DB9 n'était pas du genre « sois belle et tais-toi » et savait faire monter le taux d'adrénaline de n'importe quel passionné de voitures d'exception. Cinq ans plus tard, j'ai renoué avec cette Aston qui m'avait tant impressionné à ses débuts.

Le style évidemment n'a pas changé d'un iota, mais sous son enveloppe, la voiture a suivi le progrès avec un certain nombre de mises à jour. Rappelons en premier lieu que la DB9 a inauguré la nouvelle usine Aston Martin à Gaydon, dans le Warwickshire, ouvrant la porte aux DBS et V8 Vantage aussi décrites dans ce livre.

Tant au point de vue des performances que du prix, la DB9 se situe en milieu de gamme, au-dessus de la V8 Vantage, mais sous la récente DBS. Je vous avoue bien humblement que je suis incapable de mémoriser la différence entre la DB9 et la V8 Vantage tellement elles se ressemblent. Le renouvellement de voitures aussi bien tournées ne sera pas facile pour les stylistes d'Aston Martin. Mais, n'anticipons pas et voyons ce à quoi on doit s'attendre de la voiture en titre.

L'ÉQUILIBRE PARFAIT

Le moteur V12 de 6 litres et 470 chevaux a tout ce qu'il faut pour se faire aimer : une puissance relativement impressionnante, un couple qui déboule dès les 1500 tours/ minute et une sonorité exquise. Que demander de plus à une GT comme la DB9 ! Car c'est d'abord à une GT qu'on a affaire, et pour le sport, il est recommandé de se tourner vers la V8 Vantage.

La DB9 ne manque pas d'agilité, ce dont elle a grandement besoin avec des dimensions assez terrifiantes dans des stationnements serrés. C'est sa légèreté attribuable à l'usage d'aluminium (châssis et carrosserie) et de matériaux composites (ailes et capot avant) qui donnent à la voiture sa surprenante maniabilité. Elle bénéficie du même coup d'une répartition du poids (50-50) idéale et d'un châssis très rigide.

Le fait d'avoir placé la boîte de vitesses à l'arrière tout en utilisant un arbre de transmission en fibre de carbone a permis ce parfait équilibre des masses. Je me souviens de l'avoir poussé à près de 150 mph (240 km/h) sur une route rectiligne de la Californie près de la frontière mexicaine, un geste sans doute illégal, mais qui est parfaitement dans les cordes de la DB9, tant sur le plan des performances que de la sécurité.

ASTON À L'ÉCOUTE

Quelques mois après ma première rencontre avec cette Aston Martin, j'avais voulu en acheter une d'occasion pour me rendre compte qu'après seulement 8000 km, la voiture souffrait de bruits de caisse et autres petits bobos qui avaient refroidi mon enthousiasme.

Cinq ans plus tard, il est facile de se rendre compte que la DB9 a subi les correctifs qui s'imposaient. Même les sièges que j'avais trouvés indûment fermes ont été remodelés et la console centrale affiche une meilleure ergonomie des commandes. La boîte de vitesses manuelle à six rapports s'est aussi ajoutée à la transmission automatique traditionnelle dont les rapports peuvent néanmoins être sélectionnés au moyen de palettes « faire semblant ». Le seul détail qui a échappé aux responsables de la DB9, c'est son coffre arrière de seulement 186 litres qui vous obligera à abandonner le golf au profit du tennis tellement l'espace s'y fait rare. Et c'est loin d'être mieux dans le cabriolet dont j'allais oublier de vous entretenir.

Sous l'étiquette Volante, cette Aston Martin est également proposée en version découverte avec des arceaux de sécurité qui se déploient advenant un capotage. Et sachez que son toit souple peut être ouvert ou fermé en seulement 17 secondes pendant que la voiture roule sous les 30 km/h. Bref, tout se fait rapidement dans une Aston Martin.

Cet essai est tiré du livre L'auto 2009, disponible à La librairie.

Aston Martin DB9 2009

Couverture du livre L'Auto 2009 des éditions La Presse.