Le premier groupe automobile japonais, Toyota, a annoncé officiellement lundi une augmentation du prix de quelques véhicules au Japon, dont celui de la voiture hybride Prius et de modèles commerciaux, pour compenser en partie la hausse des coûts des matières premières.

Le numéro un nippon du secteur avait auparavant indiqué qu'il songeait à cette solution ultime, mais qu'il hésitait de peur de porter un nouveau coup dur au marché automobile japonais, lequel souffre déjà de la flambée du prix des carburants et des multiples frais occasionnés par la possession d'une voiture particulière dans les grandes agglomérations.

Face aux charges alourdies par la hausse des prix de l'énergie et par les cours élevés de l'acier et d'autres matériaux de base, Toyota s'est finalement résigné à relever de 3% au Japon le tarif de base des modèles hybrides (électricité + carburant) Prius et Harrier, soit une augmentation respective de 695 et 1300 $ CAN.

Toutes les autres automobiles de tourisme conservent pour l'instant leur prix antérieur.

Toyota a aussi révisé à la hausse, dans une fourchette de +1% à +3,3% (de 450 à 1500$), les tarifs de sept modèles de véhicule logistiques.

Le troisième constructeur japonais, Nissan, avait déjà fait savoir qu'il attendait que le numéro un fasse le premier pas pour suivre. Il n'était pas forcément le seul à attendre que Toyota franchisse le Rubicon.

C'est la première fois depuis 1974 que le géant relève le prix d'une partie de ses véhicules déjà présents au catalogue, sans attendre la sortie de versions nouvelles pour changer l'étiquette.