Près de trois-quarts des Américains admettent téléphoner au volant et invoquent pour la plupart l'obligation de rester en contact avec leurs interlocuteurs, selon un sondage publié lundi.

Plus de 80% des propriétaires de téléphones portables reconnaissent qu'ils téléphonent en conduisant et 40% de ceux âgés de 16 ans (âge légal pour conduire aux États-Unis) à 30 ans admettent qu'ils écrivent et envoient des messages textes, révèle ce sondage réalisé en avril par une compagnie d'assurance ayant interrogé 1503 conducteurs américains.

D'autre part, 40% des Américains disent avoir été heurtés par une autre voiture ou avoir percuté un autre véhicule dont le conducteur utilisait un téléphone portable, indique l'étude.

«Les règles actuelles, qui rendent inacceptables, socialement et professionnellement, le fait de ne pas répondre immédiatement à un coup de téléphone ou à un courriel, ont banalisé la distraction au volant (DWD, driving while distracted)», relève cette étude.

Selon le National Highway Transportation Safety Administration, 115 personnes sont tuées sur les routes chaque jour aux États-Unis et 80% des accidents de la circulation sont causés par des conducteurs distraits.

Près de la moitié des sondés admettent que les téléphones portables et autres appareils électroniques constituent les causes de distraction les plus dangereuses au volant.

Les conducteurs de 16 à 18 ans sont les moins enclins à téléphoner au volant (60%), tandis que 65% des «baby-boomers» (45 à 61 ans), 78% des 18-30 ans et 80% des 31-44 ans reconnaissent le faire.

«Cela peut s'expliquer par (...) la législation concernant les mineurs qui leur interdit de téléphoner en conduisant, le contrôle accru des parents ou le fait qu'ils viennent d'apprendre (à conduire) et sont plus aptes à suivre les règles,» note l'étude.

La marge d'erreur du sondage est de 2,5%.