Le groupe italien Fiat n'exclut pas une scission de son activité automobile si cela permet de mieux valoriser cette activité, a dit son administrateur délégué, Sergio Marchionne, dans un entretien publié lundi par le magazine Automotive News.

«Ce n'est pas une question d'organisation du groupe mais de valorisation de l'action du groupe inférieure à la somme de ses parties», explique t-il.
 
«Le raisonnement selon lequel un conglomérat se traite en Bourse avec une décote pourrait avoir des fondements. Jusque-là, Fiat n'en a pas souffert, mais si cela devait survenir et entraînait une perte durable de valeur, nous pourrions envisager une scission», a ajouté M. Marchionne.
 
«Cela doit être évalué au regard de la perte de synergies de groupes que cela provoquerait», a-t-il cependant ajouté. Plusieurs analystes plaident en faveur d'une telle scission alors que l'activité auto de Fiat a renoué avec les bénéfices.
 
M. Marchionne a par ailleurs annoncé que Fiat envisageait de lancer un modèle plus petit que sa Fiat 500 fin 2009 pour garder sa position forte sur le segment À (petites voitures).
 
«Fiat est le leader sur le segment A et ne veut pas perdre de part de marché. Donc fin 2009, nous lancerons probablement une voiture bien plus petite que la 500 sur une plateforme raccourcie», a précisé le patron exécutif de Fiat.
 
Fiat a lancé une nouvelle version de la Fiat 500 en juillet dernier. Le groupe entend en vendre 190.000 unités par an. Celle-ci est construite en Pologne sur une plateforme partagée avec la Panda et la future Ka de Ford.
 
Le constructeur turinois aura par ailleurs fini en 2009 la mise au point de son projet de citadine (segment B) destinée aux pays en développement, essentiellement le Brésil puis la Chine, l'Inde et la Russie. Ce modèle sera vendu 8.000 euros environ, a dit M. Marchionne.
 
Il a aussi indiqué que le groupe travaillait sur un projet de voiture à bas coûts, sous une autre marque que Fiat, qui est «encore à un stade préliminaire». Une telle voiture ne peut être vendue moins de 6000 euros en Europe pour respecter les critères de sécurité du continent, a-t-il estimé.